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Visite discrète de S. Damiba auprès de Faure Gnassingbé pour raffermir l’union sacrée contre les terroristes

Publié le mardi 30 aout 2022  |  aLome.com
Paul-Henri
© Autre presse par JDD
Paul-Henri Sandaogo Damiba est un militaire et homme d`État burkinabè, à la tête du MPSR.
Paul-Henri Sandaogo Damiba est un militaire et homme d`État burkinabè, à la tête du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) depuis le 24 janvier 2022
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Plusieurs chancelleries occidentales s’étonnaient de l’absence apparente d’une coopération hardie entre les Armées du Togo et du Faso face au déplacement rapide du péril terroriste, du Sahel vers le Golfe de Guinée. L’actuel dirigeant du Faso a tordu le cou à ces clichés en effectuant discrètement auprès de son pair du Togo, la semaine dernière, une visite consacrée à plusieurs sujets dont le terrorisme régional.

A la tête du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration), depuis le 24 janvier 2022, l’officier Paul-Henri Sandaogo Damiba a effectué discrètement entre le 19 et le 20 aout dernier une visite présidentielle au Togo. Les sources officielles ne précisent pas s’il a été reçu à Lomé ou dans la Région de la Kara.
C’est le ministre Lionel Bilgo, porte-parole du Gouvernement burkinabé, qui a confié cette information au confrère RFI, au détour d’une interview dans laquelle il a dressé l’état des lieux de la situation sécuritaire dans son pays et dans la sous-région.

«Il y a une coopération militaire beaucoup plus soutenue et renforcée entre les deux pays. Il y a des délégations militaires qui se rendent au Togo, et vice versa. Il y a même eu une rencontre au plus haut sommet entre les présidents du Togo et du Faso pour essayer de redynamiser, mais aussi d’accentuer la coopération militaire. Le Faso apporte souvent un soutien aérien à l’armée togolaise à la frontière entre les deux pays, via une base militaire et une surveillance accrue de cette zone», a détaillé cet officiel burkinabé qui est aussi littéraire et analyste politique.

«Le Faso mène par ailleurs ces trois ou quatre dernières semaines des attaques sur cette zone, une donne qui permet aux deux Armées d’échanger des informations et de travailler main dans la main pour sécuriser leur zone frontalière», a encore appuyé Lionel Bilgo.
Paul Henri Sandaogo-Damiba a mené entre le 19 et le 20 aout sa visite discrète auprès de Faure Gnassingbé.
Ce déplacement «témoigne de la teneur des actuels rapports entre le Faso et le Togo, une visite qui a mis au plus haut des échanges présidentiels la situation sécuritaire et la coopération multisectorielle, une relation qui ne s’est jamais refroidie depuis la nuit des temps. C’est très important que les Chefs d’Etat de toute cette zone comprennent que la guerre anti-terroriste est une guerre commune et qu’il n’est pas question de laisser seul un Etat agir dans cette région», a également fait remarquer le ministre Bilgo.

Le Togo et une vie anti-terroriste depuis novembre 2021

Les FAT (Forces armées togolaises) ont confirmé via leur état-major le 23 aout dernier avoir repoussé dans la nuit du 22 aout une nouvelle tentative d’incursion de présumés djihadistes sur le sol togolais. C’est la 5è attaque du genre au Togo depuis fin 2021. Une nouvelle agression qui a occasionné des blessés dans les rangs des FDS (Forces de défense et de sécurité) de l’opération Koundjoare dans les Savanes.
Au terme de la riposte à cette 5è attaque terroriste contre le Togo, «des opérations de ratissage ont été lancées, du matériel a été saisi sur zone», a encore confié le service Communication de l’état-major des FAT.
La récurrence des attaques djihadistes dans les Savanes est à connecter étroitement à la situation ambiante de l’extrémisme violent et du radicalisme au Sahel et de plus en plus vers le Golfe de Guinée, confie un spécialiste togolais de ces questions. A titre préventif, les populations togolaises qui vivent dans les zones frontalières du Burkina Faso ont été priées de décaler leurs habitations vers l’intérieur des terres ces dernières semaines, a indiqué une source proche des FAT.
Le Togo a essuyé la première attaque terroriste sur son sol en novembre 2021 à Sanloaga (dans la Région des Savanes, extrême nord du pays).

Edem G. & A. A.
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