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Les Togolais, grands amoureux de la Microfinance avec des crédits croissants, réformes étatiques attendues dans ce secteur

Publié le jeudi 1 septembre 2022  |  aLome.com
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© aLome.com par Parfait
Agence principale de la FUCEC, au Togo
Lomé, le 31 juillet 2015. Quartier Atikoumé
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Le 20è Conseil des ministres de l’an 2022 du gouvernement Dogbé I tenu ce 31 aout à Lomé a livré une photographie saisissante du secteur de la Microfinance au Togo, dans le cadre des efforts étatiques visant à donner un coup de fouet à l’inclusion financière en terre togolaise. Des mues structurelles sont ainsi attendues dans ce secteur financier-clé très proche des populations à la base au Togo.

Au 1er trimestre 2022, «le Togo affiche la troisième meilleure progression de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) en matière de progression des dépôts collectés (en Microfinance)», a souligné le Ministère togolais de l’Inclusion financière et de l’Organisation du secteur informel. «L’encours des crédits dans le secteur de la microfinance s’est accru de 38,3% pour se situer à 327,6 milliards de FCFA contre 247,6 milliards de FCFA en 2021» à la même période.

Des chiffres étatiques qui rejoignent des projections de l’APSFD (Association faîtière dans ce secteur) autour du dynamisme dans ce domaine. Cette association a évalué en juillet dernier «les dépôts dans les IMF (Institutions de microfinance) au Togo à l’heure actuelle à plus 300 milliards de Fcfa».
«Cette progression vient conforter les actions du gouvernement afin d’accélérer l’accès de toutes les populations aux services financiers, conformément à l’axe 1 de la ‘Feuille de route gouvernementale 2020-2025’», se félicite l’exécutif du Togo.

Cependant, informe l’Etat togolais, «il est relevé que le taux brut de dégradation du portefeuille s’est accru, d’où la nécessité de mettre en œuvre des réformes fortes pour l’assainissement du secteur afin de consolider la dynamique observée en matière d’inclusion financière». En lien avec cette dégradation du portefeuille identifiée, des solutions locales vont être implémentées. Elles sont en ligne avec les réformes structurelles dans ce secteur recommandées par l’UEMOA.
Le remède idoine est ainsi la mise en œuvre d’une «stratégie d’assainissement et de supervision du secteur de la microfinance au Togo, conformément à la réglementation communautaire en la matière».

Cette stratégie a pour finalité la «mise en place d’actions permettant de renforcer le cadre d’exercice des activités des SFD (Systèmes financiers décentralisés) au Togo, d’accroître les moyens de contrôle des activités menées ainsi que les actions qui peuvent être prises». Une mue qui s’annonce progressive, puisqu’elle doit durer 3 ans.

Et permettre in fine de rapprocher la finance inclusive des populations vulnérables à la base exclues du système financier classique au Togo.
Les IMF (Institutions de microfinance) disposent de 7.000 agents en CDD et d’environ 3.000 stagiaires dans leurs locaux, soit environ 10 mille personnes employées dans ce secteur, selon l’APSFD.
Projetée initialement à 6,1%, la croissance du PIB togolais en 2022 a été révisée à 5,9% en raison du conflit en Ukraine selon la Deuxième session ordinaire du Conseil national du Crédit.

Edem G.
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