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Jeux islamiques de Konya 2021/Naomi Akakpo: «Le Togo, la médaille et moi…»

Publié le lundi 5 septembre 2022  |  CNO Togo
L`athlète
© Autre presse par CNO Togo
L`athlète N. Akakpo aux Jeux de la Solidarité islamique 2022.
Konya, le 11 aout 2022. Jeux de la solidarité islamique 2022. Une médaille d’argent historique pour le Togo ce 11 aout grâce aux efforts de Naomi Akakpo sur 100m haies.
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Elle est encore méconnue du grand public sportif national, et du Togo dans son ensemble. Naomi Akakpo, jeune athlète, spécialiste du 100 m haies, a fait flotter haut le drapeau de notre pays à la 5ème édition des Jeux de la Solidarité Islamique à Konya (Turquie), en décrochant l’argent pour le Togo. Qui est-elle ? Quelles sont ses impressions suite à cette grande prouesse ? Elle répond à nos questions.

Qui est Naomi Akakpo?

Je suis une jeune athlète, également une diététicienne-nutritionniste, passionnée par les sports d’une manière générale et l’athlétisme en particulier, et qui donne le meilleur d’elle-même pour pouvoir porter les couleurs du Togo plus haut.

De quelle localité du Togo êtes-vous originaire ?

Je suis d’Aného. Et je serai honorée de visiter mon village le plus vite que possible (Rires…)

Comment êtes-vous arrivée au sport, plus précisément à l’athlétisme?

C’est ma mère qui m’a mise à l’athlétisme. Je faisais de la gymnastique rythmique sportive et ma mère me disait qu’elle me verrait bien dans l’athlétisme, aller courir, et elle m’a mise à l’athlétisme. Et depuis que je suis enfant, j’ai plus quitté ce sport. Donc ça doit faire peut-être 11 ou 12 ans que j’y suis et je prends toujours autant de plaisir.

Alors, pourquoi les haies ? On sait que c’est une épreuve très dangereuse en athlétisme. Pourquoi ce choix ?

C’est une très bonne question. J’ai fait énormément mes preuves dans l’athlétisme. J’ai eu un niveau national en France à la hauteur, aux épreuves combinées, mais j’ai décidé de choisir les haies.

C’est un tout petit peu un hasard, parce que lorsque je faisais les épreuves combinées, j’ai fait un podium au championnat de France. J’étais 3ème en 2019 au 100m haies alors que je ne m’y attendais pas du tout. Là, je me suis dit qu’il y avait un potentiel à développer dans cette épreuve. Et depuis, je m’entraîne fort pour pouvoir courir plus vite et ça fonctionne, parce que j’ai eu ma première médaille à Konya cette année aux Jeux de la Solidarité Islamique, donc voilà.

Qu’est-ce que ça fait de voir cette hauteur dressée devant soi, cet obstacle à franchir dans une course de vitesse?

Je me dis que c’est comme la vie. Il faut franchir les obstacles vite, proprement et rapidement. Et que, ensuite, la victoire sera meilleure. Donc c’est ce que je fais. Il faut juste passer par-dessus rapidement et tout ira bien derrière. Et ça fonctionne (rires).

Il y a beaucoup de binationaux dans le sport un peu partout dans le monde. Quel message avez-vous à leur endroit, sur la base de votre expérience à Konya au sein de la délégation togolaise ?

Je dirai à tous les binationaux, surtout qui sont originaires du Togo, de venir concourir pour notre pays. Venez avec nous. On a besoin d’être en force pour créer une grosse délégation pour les années à venir. Je veux que le sport togolais arrive en force en compétition internationale et qu’on soit tous bien soudés.


Quel est votre plus grand souhait pout le Mouvement Olympique National?

Ce serait qu’on puisse avoir davantage de médailles olympiques dans les années à venir dans plusieurs disciplines et qu’au moins, on puisse s’aligner dans toutes les épreuves disponibles sur tous les sports.

Quel message avez-vous à l’endroit de la nation togolaise à la fin de cette 5ème édition des Jeux de la Solidarité Islamique où vous avez décroché l’argent pour le pays?

Je souhaite dire aux jeunes sportifs, aux passionnés du sport au pays, à la nation entière qui aime le sport : croyez en vous, croyez en vos rêves, lancez-vous, n’abandonnez jamais, battez-vous toujours pour ce que vous voulez. Même si vous vous dites que vous n’y arriverez pas ou que vous n’êtes pas assez bons, changez de langage, de façon de penser. Il faut croire en soi, foncer toujours vers l’avant et les résultats finissent par se pointer.

Je n’étais pas une athlète qui était destinée de base à courir vite. Je ne faisais pas partie des meilleurs. Mais à force de travailler encore et encore et à y croire, aujourd’hui je suis arrivée à ce niveau et à réussir à gagner une médaille pour mon pays. Croyez en vous et ne lâchez rien !

Pourquoi le choix du Togo? Qu’est-ce qui a été déterminant dans votre décision de défendre les couleurs nationales?

J’ai décidé de représenter le Togo, parce que, à ma grande déception, j’ai trouvé que le Togo n’était pas du tout assez représenté. Dans les grands événements sportifs, à la télé, on ne voyait pas souvent notre drapeau. Je me suis dit que, peut-être, j’arriverai à faire découvrir notre pays aux personnes qui nous entourent, à travers l’athlétisme, à travers mes performances.

J’ai envie de faire découvrir le Togo d’une manière générale aux gens qui m’entourent, que ce soit en France ou à travers le monde, parce que je trouve que notre pays n’est pas assez connu. Je veux que le Togo puisse être bien représenté et bien connu.

Vous venez de gagner la première médaille pour le Togo à une édition des Jeux de la Solidarité Islamique. Il s’agit également de votre première médaille internationale à une compétition de haut niveau avec un record à la clé. Quels sont vos sentiments?


Je suis super heureuse, super fière. Comme vous le dites, c’est une première médaille internationale pour moi. C’est juste ouf ! Je ne m’en remets toujours pas. Le temps va devoir jouer pour que je me rende vraiment compte des choses. Je suis vraiment super contente. Je vois que tout le pays est derrière moi, je reçois énormément de messages. Et ça me fait plaisir de faire lever le drapeau du Togo aussi haut.

Mais je reste quand même un tout petit peu déçue, parce que j’aurais aimé être à la première place pour qu’on puisse entendre notre hymne national.

Qu’est-ce que cette médaille apporte aujourd’hui à votre carrière?

C’est un début. Pour moi, c’est un début. Pas une fin. C’est ma première médaille. C’est bien la première. La première d’une longue liste. J’espère vraiment pouvoir réussir à courir vite pour en attraper de nouvelles pour les années à venir et faire encore mieux.

Ce n’est que le début. Le meilleur arrive.

A quand un voyage au Togo, votre pays, pour présenter la médaille aux officiels, aux compatriotes, revisiter vos sources, vos racines ?

Peut-être fin août ou début septembre. Cette visite doit répondre à un calendrier bien défini. J’ai envie de venir pour rencontrer tout le monde, remercier le peuple togolais, mes compatriotes, parce que c’est bien d’être derrière le téléphone pour répondre aux messages, mais c’est mieux de remercier de vive voix les gens qui me soutiennent, retourner aux sources pour prendre la bonne énergie, les bonnes ondes et rencontrer des gens qui peuvent me permettre d’avancer encore plus loin.

Après Konya, quelle est la prochaine étape?

Je vais me reposer (rire), visiter Lomé, dormir. Et après, mon prochain rendez-vous international, ce sera sûrement les championnats du monde en salle d’athlétisme en mars 2023. Mais entre-temps, retour à l’entraînement pour courir encore plus vite et faire des meilleurs chronos.
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