Les priorités de la diplomatie togolaise pour les 12 mois à venir: Maintenir le cap ‘des initiatives de bons offices et de médiation’

Publié le mardi 6 septembre 2022 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
2è édition de la rentrée officielle de la diplomatie togolaise axée autour du péril terroriste en Afrique.
Lomé, le 02 septembre 2022. Hôtel Sarakawa. 2è édition de la rentrée officielle de la diplomatie togolaise axée autour du péril terroriste en Afrique. Pour sa deuxième édition et pour le compte de l’année 2022-2023, cette rencontre entre diplomates en poste à Lomé s’est déroulée autour du thème: «Défis sécuritaires et stratégies de stabilisation des régions du continent confrontées au terrorisme et à l’extrémisme violent». Pr R. K. E. Dussey.

Les diplomates accrédités près la République togolaise ont effectué leur rentrée diplomatique le vendredi 02 septembre dans la capitale Lomé pour le compte de l’année 2022-2023. Pour sa deuxième édition, cette rencontre entre diplomates en poste à Lomé s’est déroulée autour d’un thème d’actualité lié aux défis auxquels fait face le continent noir: «Défis sécuritaires et stratégies de stabilisation des régions du continent confrontées au terrorisme et à l’extrémisme violent».

De toute évidence, la Somalie se révèle comme une des régions d’Afrique qui a le plus durablement souffert et continue d’endurer les affres terroristes et des attaques violentes de pirates. C’est à juste titre que l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la Somalie, Abdissaïd Muse Ali, a été convié à un partage d’expériences de son pays dans la lutte contre le terrorisme. Dans cette optique, il a présenté un exposé pour éclairer la lanterne de ses collègues diplomates sur les modes opératoires des pirates et extrémistes.

Au pupitre, le Ministre somalien a également mentionné l’impact handicapant des actes terroristes sur l’émergence économique de son pays. Face aux différents défis qui se dressent à l’horizon, le diplomate somalien suggère: «Le terrorisme et l’extrémisme violent constituent des problèmes d’envergure internationale. Les solutions à cette donne sécuritaire doivent prendre en compte trois aspects. A savoir l’aspect sécuritaire, l’aspect des groupes étrangers et l’aspect technologique. Les Gouvernements doivent mettre les moyens adéquats devant permettre de traquer les djihadistes et terroristes en essayant de détourner les plans et actions de ces derniers».
La Somalie est un pays qui a énormément payé un lourd tribut aux actes terroristes, notamment des Shebabs, a illustré le diplomate Abdissaïd Muse Ali. Les stratégies élaborées et déployées par ce pays de la Corne de l’Afrique ont constitué de socle pour un débat d’échanges à Lomé ce 2 septembre sur les forces et faiblesses des actions à mettre en oeuvre pour contrer la menace des ‘hors la loi’.

Ces dernières années, le radicalisme gagne de plus en plus d’Etats. A la suite du Mali, le Burkina Faso, le Bénin, le Togo et d’autres pays allongent la liste des pays ciblés par des groupes armés. D’où la nécessité de faire converger les énergies, d’harmoniser les stratégies de stabilisation, de se serrer les coudes entre Nations en oubliant les clivages politiques.

Le Togo et ses priorités en 2022-2023

Pour sa part le Togo, comme l’a précisé le Chef de la diplomatie Pr Robert Dussey, «a opté pour la neutralité et le pragmatisme sur les questions internationales».
«La paix et la stabilité, axes prioritaires de la diplomatie togolaise, vont davantage nous mobiliser tout au long de la nouvelle année à travers des efforts collectifs de lutte contre le terrorisme, des initiatives de bons offices et de médiation», s’est projeté R. Dussey. «La question de la diaspora africaine et son implication dans le processus de développement est l’une des grandes lignes notre politique étrangère. Le Togo continuera d’œuvrer avec l'UA à la mise en œuvre de l’Agenda de la Décennie», a aussi précisé le patron des Affaires étrangères au Togo. Depuis le mois de novembre 2021, le Togo a déjà essuyé cinq attaques terroristes dans sa région septentrionale. Et le pays multiplie ces derniers mois des rencontres avec ses voisins en vue d’une synergie d’actions militaires contre le péril djihadiste.

Akoyi A. & K. T.

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