Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Togo/Savanes: Le Parlement togolais a prorogé jusqu’en mars 2023 l’état d’urgence sécuritaire pour contrer le terrorisme

Publié le mardi 6 septembre 2022  |  aLome.com
F.
© Autre presse par Gouvernement
F. Gnassingbé s’est entretenu avec les troupes de l’Opération militaire Koundjoaré (dispositif qui sert de bouclier entre le Togo et le Sahel).
Namoundjoga dans le Kpéndjal-Ouest, le 08 février 2021. F. Gnassingbé s’est entretenu avec les troupes de l’Opération militaire Koundjoaré (dispositif qui sert de bouclier entre le Togo et le Sahel).
Comment



La 2è session ordinaire de l’année 2022 du Parlement togolais s’annonce dense. Délocalisée dans la Préfecture de la Kozah pour son ouverture ce 6 septembre, elle a planché sur le projet de loi portant «prorogation de l’état d’urgence sécuritaire dans les Savanes».

Les députés togolais présents au Palais des Congrès de Kara ce mardi ont adopté à l’unanimité le projet de loi autorisant la prorogation de l’état d’urgence sécuritaire dans les Savanes. Ce texte de l’exécutif togolais a été défendu par le ministre D. Yark de la Sécurité et de la Protection civile. Ainsi, au terme de ce vote, l’état d’urgence sécuritaire est prorogé jusqu’en mars 2023 dans les Savanes, soit une prorogation de 6 mois.
C’est le 13 juin dernier que l’Etat togolais avait adopté en Conseil des ministres le projet de décret instaurant l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes. Conformément à l’article 55 alinéa 2 de la Constitution togolaise, l’Assemblée nationale a ouvert ce mardi au Palais des congrès de Kara sa 2è Session ordinaire de l’année. Cette rentrée parlementaire a été placée sous le thème «Le député et sa base, ensemble pour une plus grande assise démocratique».


Un nouveau jour sécuritaire dans les Savanes depuis le 13 juin 2022


«Dans le but de créer un environnement et les conditions propices aux mesures administratives et opérationnelles nécessaires à la bonne conduite des opérations militaires, au maintien de l’ordre et de la sécurité dans cette Région, le Gouvernement a pris le présent décret», s’était justifié l’Etat togolais via son exécutif, en adoptant le projet de décret instaurant l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes.
Cette déclaration de l’état d’urgence a convoqué la loi du 12 août 2019 sur la sécurité interne et la Constitution du 14 octobre 1992. «Cette déclaration de l’état d’urgence respecte donc le cadre législatif togolais, et s’inscrit dans le cadre d’une situation exceptionnelle», a expliqué le seul ministre d’Etat du Gouvernement Dogbé I, G. P. Boukpessi.

Les implications de cet état d’urgence sont entre autres «l’assignation à résidence (que peut prescrire le ministre de la Sécurité) à l’encontre de toute personne menaçant la sécurité intérieure du pays, en se référant en Procureur de la République» de ce ressort territorial.
La Police et la Gendarmerie «peuvent procéder aux contrôles de pièces d’identité dans le même sens. L’exécutif pourra aussi ordonner l’expulsion du territoire togolais d’une personne suspecte». Il en est de même de l’interdiction de circulation et de rassemblement sur la voie publique qui peut aussi être décidée par l’exécutif. Idem pour «la suspension/fermeture d’une société pouvant avoir un lien avec le terrorisme».

«Visite et saisie domiciliaires sont aussi prévues dans cette même loi, tout en respectant la législation en vigueur. Le contrôle de sites internet et des informations en ligne est aussi visé par cette loi, tout comme le contrôle des passagers des moyens de transport, si les conditions l’exigent», avait encore détaillé G. Boukpessi autour de cet état d’urgence sécuritaire.

«Nous devons favoriser les conditions dans lesquelles les FDS (Forces de défense et de sécurité) du Togo vont agir sur toute l’étendue du territoire national, pour notre intérêt collectif, avec l’aide du Tout-Puissant», a encore exhorté le ministre Boukpessi.
Dans la nuit du 10 au 11 mai 2022, le Togo a essuyé l’attaque djihadiste la plus meurtrière à ce jour sur son sol. Un assaut intervenu à Kpékpakandi (préfecture de Kpendjal) et qui avait coûté la vie à 8 soldats togolais. 13 autres ont été blessés durant cette attaque extérieure qui a en outre vu les Forces du Togo abattre au moins une quinzaine d’assaillants, selon des chiffres officiels.

Depuis l’instauration de l’état d’urgence sécuritaire dans les Savanes, les attaques ou tentatives d’incursion djihadistes ont continué. On en compte 5 à ce jour. La dernière en date est intervenue dans la nuit du 22 aout 2022. Une nouvelle agression qui a occasionné des blessés dans les rangs des FDS (Forces de défense et de sécurité) de l’opération Koundjoare déployée dans les Savanes.



Akoyi A. & Edem G.
Commentaires