Le projet «Promotion de la participation des jeunes dans la prévention des conflits et le renforcement de la cohésion sociale pour une paix durable dans la région Centrale» a été lancé, le jeudi 8 septembre à Sokodé, dans la commune de Tchaoudjo1. Le lancement du projet a été couplé des sessions de renforcement de capacités de 40 jeunes de cette commune, sur les métiers porteurs, l’entrepreneuriat des jeunes et le développement des plans d’affaires.
Ce projet de l’ONG Programme d’appui à la femme et à l’enfance déshéritée (PAFED) est conjointement financé par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) et le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA). Il vise à impliquer les jeunes hommes et femmes comme acteurs de paix à œuvrer ensemble pour la cohésion sociale à travers des actions sociales et citoyennes tout en promouvant également leur autonomisation économique.
Ce projet consiste à renforcer les capacités et appuyer économiquement dans chacune des communes 1 et 2 de Tchaoudjo, 40 jeunes qui mènent des activités groupées, afin qu’ils puissent mieux lancer, développer et réussir leurs activités en élaborant des plans d’affaires. En contrepartie, ces jeunes doivent organiser des activités de sensibilisation, notamment des causeries-débats, des sketchs dans leurs quartiers et communautés sur la paix, la non-violence, la lutte contre l’extrémisme violent, bref œuvrer pour la paix et la cohésion sociales pour un vivre ensemble.
Le renforcement de capacités dans chaque commune durera trois jours et se déroulera en deux sessions de 20 participants. Il permettra aux jeunes d’en savoir davantage sur les métiers porteurs dans la préfecture de Tchaoudjo, de mieux comprendre l’importance de l’entrepreneuriat, et d’être instruits sur la présentation et les différentes parties d’un plan d’affaire.
Le 3è adjoint au maire de Tchaoudjo1, Tchédré Soulémane en lançant ce projet, a souligné qu’il cadre avec leur Plan de développement communal (PDC) et la feuille de route gouvernementale, notamment dans l’axe 1 qui demande de «renforcer l’inclusion et l’harmonie sociale et consolider la paix».
«Outiller les jeunes sur l’entrepreneuriat et ensuite les appuyer économiquement pour faire en sorte que ceux-ci soient capables de s’auto employer à travers les petites entreprises qu’ils pourront créer est une initiative louable et si PAFED, à travers le PNUD, l’UNICEF et l’UNFPA s’engage dans cette démarche, notre devoir en tant qu’élus communaux est de l’accompagner», a-t-il dit.
L’entrepreneuriat des jeunes, un rempart contre l’extrémisme violent
D’après la directrice exécutive de l’ONG PAFED, Gnofam Mayi, les trois institutions onusiennes en finançant ce projet ont à cœur de promouvoir la paix et la cohésion sociales dans nos communautés. «Dans notre région particulièrement dans les préfectures de Tchaoudjo et de Tchamba, il y a eu des évènements malheureux qui ont ébranlé la cohésion sociale. Et ces derniers temps notre pays a été attaqué dans sa partie septentrionale par des terroristes.
Maintenant pour renforcer la paix et la cohésion sociales, ce projet est mis en œuvre pour appuyer les jeunes parce que ce sont eux qui sont les proies faciles aux gens qui viennent leur promettre ciel et terre pour commettre des actes barbares», a-t-elle dit. Et d’affirmer « lorsque les jeunes sont en train de mener des activités génératrices de revenus, de faire de l’entrepreneuriat, on ne peut pas facilement les tromper ou les manipuler pour commettre des actes de violences aux côtés des extrémistes». Au terme de cette formation, la directrice exécutive dit attendre de ces jeunes qu’ils soient capables d’élaborer des projets dans les secteurs porteurs avec de bons plans d’affaires pour pouvoir bénéficier des subventions.
«Nous accueillons ce projet à bras ouvert et espérons qu’il produira pour nous de grands entrepreneurs capables d’offrir des emplois à d’autres jeunes», a ajouté le représentant du chef du canton de Sokodé, Ouro-TagbaTètèréou.
L’initiative est également appréciée par les bénéficiaires. Ils ont fait la promesse de s’approprier les acquis pour être des Hommes d’affaires. « Nous sommes fiers de ce projet car nous l’attendons depuis longtemps. L’ONG PAFED et ses partenaires veulent nous voir occuper dans des activités génératrices de revenus et non ailleurs. Nous les remercions pour leur accompagnement et promettons de ne pas les décevoir et de partager avec d’autres jeunes tout ce nous aurons appris», a dit Mlle Ahianhonou Adjo, l’une des bénéficiaires.