Togo - Bien que la rage du cancer n’est pas une préoccupation d’envergure au Togo, les autorités veulent aller plus vite au-devant. C’est pour prendre les taureaux par les cornes qu’un colloque public s’est ouvert ce 26 Février 2014 dans la capitale togolaise.
Organisé par le programme national de lutte contre les maladies non transmissibles (PNLMNT autour du thème "la situation de la prévention et de prise en charge du cancer au Togo : défis et perspectives", le colloque poursuit des objectifs suivants: présenter la situation de la prévention et du contrôle du cancer au Togo, informer et sensibiliser les populations, les professionnels de la santé, des décideurs et des partenaires techniques et financiers sur les récentes initiatives pour la prévention, le dépistage et la prise en charge du cancer dans le monde, en Afrique et au Togo. De nombreuses personnalités participent aux travaux du colloque dont les travaux ont été ouverts par le ministre Me Yacoubou Hamadou, des droits de l’homme et de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR, représentant le Premier ministre du Togo.
Au Togo, de plus en plus de famille sont affectées de prêt ou de loin par le traumatisme du cancer. Et les chiffres du Global Cancer qui est la base de données mondiale sur le cancer montrent qu’en 2012, 3700 nouveaux cas de cancer ont été enregistré et dans la même année, 2800 personnes sont mortes de la maladie.
Beaucoup de facteurs contribuent à l’exposition au cancer à savoir le comportement alimentaire, d’une faible consommation de fruits et de légumes. Et le facteur de risque le plus important et qui entraîne dans le monde plus de 22% de la mortalité par cancer, reste le tabagisme.
Lors de ce colloque, quatre principaux panels ont été développés par des spécialistes du domaine de la santé. Parmi les panels, on peut citer "situation et enjeux de la prévention et du contrôle des cancers du sein, du col de l’utérus et des cancers pédiatriques", "situation et enjeux de la prévention et du contrôle des cancers de la prostate, digestifs, des cancers ORL" etc.
"Le gouvernement togolais est conscient que les déterminants de la santé liés aux maladies non transmissibles en général et au cancer en particulier, sont enracinés dans des contextes politiques, économiques, sociaux et environnementaux et qu’ils ne sont pas sous contrôle direct du secteur de la santé", a déclaré Me Yacoubou Hamadou
Le Togo déploie beaucoup d’efforts ces dernières années ainsi que ses partenaires mais force est de constater que, le système de santé du pays n’arrive pas encore à offrir des soins holistiques pour le cancer.
Pour le représentant de l’Organisation Mondiale de la S anté (OMS), Dr Mamadou Drave, dans son adresse, a félicité les autorités togolaises pour leur engagement constant en faveur de la santé. Le cancer, fait savoir Dr Mamadou, n’est pas seulement une maladie des pays riches et des personnes âgées mais il affecte aussi les personnes de tous les âges quel que soit le pays.
Le nombre de cas de cancer dans le monde devrait doubler dans les 20 à 30 prochaines années et les pays africains porteront la plus grande charge de la maladie.
La tenue du colloque public à Lomé vise d’une part à informer, à sensibiliser l’opinion et le grand public, afin de permettre à tous, à disposer l’information au même niveau. Aussi, vise-t-il à mettre fin aux fausses idées sur le cancer, ce qui fait que, le cancer devient une hantise, la peur au niveau des populations
Le cancer, lorsqu’il est découvert tôt, est guérissable ou curable, on peut prolonger véritablement la vie du porteur de cancer. Nous avons des dispositions pour la prise en charge bien que toutes les dispositions ne sont disponibles. Mais ce qui existent, sont mises à la disposition des personnes touchées par le cancer, a fait savoir le Prof Napo-Koura, coordonnateur du PNLMNT.
"Au sortir de ce colloque, j’irai informer mes parents. Je n’ai jamais fait le texte de dépistage du cancer. Avec les informations reçues ici, je le ferai sans plus tarder", a exprimé Mlle Sénaya-Kpotogbey Joan-Gaëlle, étudainte en 3e année à la faculté de droit et de sciences (FDS), coordinatrice adjointe de l’Association fédération des étudiants pour le développement (FEDE).
Rappelons que, le cancer fait partie de l’une des causes majeures de décès dans le monde. Il est à l’origine de 8,2 millions de décès en 2012. Environ 30% des décès par cancer sont dus aux cinq principaux facteurs de risque comportementaux et alimentaires : un indice élevé de masse corporelle, une faible consommation de fruits et légumes, le manque d’exercice physique, le tabagisme et la consommation d’alcool.
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