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TOGO: Les victimes et ayants droit des victimes se tournent vers Faure Gnassingbé
Publié le jeudi 27 fevrier 2014  |  Liberté hebdo




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L’affaire a fait grand bruit en
2000 et 2001 quand le colonel Kuma Biténéwé avait été incarcéré avec
d’autres militaires pour « attentat à la sûreté intérieure et extérieure
de l’Etat » et « intelligence avec l’ennemi, plus défaut de compte
rendu ». Aujourd’hui, lâchés par le directeur de cabinet du ministère de
la Défense, le Lieutenant-colonel Kuma Biténéwé, ses coaccusés et
ayants droit des coaccusés décédés en détention ont, via leur conseil,
adressé une correspondance à Faure Gnassingbé pour demander réparation.
En avril 2001, des militaires avaient
été arrêtés, réformés et détenus dans les locaux de la Gendarmerie
nationale puis déférés à la prison civile de Lomé où ils auront passé
entre deux (2) et quatre (4) années avant d’être libérés par « grâce présidentielle »
courant août 2006 et avril 2008, sans procès. Les sieurs Wiyao
Gnandakpa, Bassabi Nikabou Bonfoh, Akossi Gnalo, Matoukou Koui, Nassame
Ounadan, Ayouba Gnangnan, Kao Patouloussim, Odin, feu Yao Donko Okoroka,
feu Wandouwa Dena, Feu Yao Messan et feu Komi Limeya étaient accusés,
les uns d’« attentat contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat » et les autres d’« intelligence avec l’ennemi, plus défaut de compte rendu ».
Le colonel Biténéwé qui était présenté
comme le cerveau de ce putsch est aujourd’hui directeur de cabinet du
ministre de la Défense et des Anciens combattants. Il avait recouvré la
liberté le 22 juin 2001 et pris le chemin de l’exil en mai 2003 après
avoir, dit-on, échappé à une tentative d’assassinat à Pya. Pendant sa
cavale, ses coaccusés croupissaient en prison, à la merci des
tortionnaires. Comme le révèle la lettre adressée par leur conseil à
Faure Gnassingbé : « Il est important de rappeler que le lieutenant
Kondoh Kpandane, le caporal chef Wandouwa Dena et le caporal Yao Messan
sont morts en détention sous la torture des colonels Atcha Titikpina,
feu Gnassingbé Ernest et Bika, le chef Karinka Paul, le caporal
Kpandabolo, du lieutenant Pali, des commandants Yark et Badabon, et
d’autres officiers de l’armée. Par contre Yao Okoroka, Komi Limeya et le
caporal-chef Bangn’a Ouro mouront pour défaut de soins médicaux. En
effet, depuis leur mise en liberté les exposants, sans ressources,
n’arrivent plus à subvenir à leur besoins primaires et ceux de leur
famille respective ».
Aujourd’hui, le sort de Kuma Biténéwé
et celui de ses coaccusés relèvent du paradoxe. Pendant que le premier
bénéficie des bonnes grâces de Faure Gnassingbé qui en a fait son homme
de confiance, pour le placer à la tête de la défense nationale, les
autres sont abandonnés à eux-mêmes depuis 12 ans, sans travail, sans
salaires. Des pères de familles privés de ressources et qui n’arrivent
plus à subvenir à leurs besoins ni à ceux de leurs familles. Plusieurs
fois, ils ont recouru à celui par qui leur malheur est arrivé, en
l’occurrence Kuma Biténéwé, pour plaider leur cause auprès de Faure
Gnassingbé. Pour seules réponses, ils n’ont eu que les menaces du
colonel Biténéwé.
Dans la correspondance adressée par leur
avocat à Faure Gnassingbé, il est fait mention des circonstances ayant
conduit à leur incarcération, sans avoir bénéficié d’un procès. Une
détention arbitraire donc pour laquelle ils réclament une réhabilitation
dans leurs différents corps au sein de l’armée togolaise. Se référant
aux termes de l’article 9 alinéa 5 du Pacte international relatif aux
droits civils et politiques qui stipulent que « Tout individu victime d’arrestation ou de détention illégale a droit à réparation »,
les coaccusés de Kuma Biténéwé et les ayants droit des personnes
décédées en détention demandent, le paiement de la somme de trente
millions (30 000 000) francs CFA à chaque victime et le versement de la
somme de cinquante millions (50 000 000) francs FCA aux ayants droit des
victimes décédées.
Par ailleurs, on apprend que le
Lieutenant-colonel Kuma Biténéwé a fait arrêter l’un de ses coaccusés,
Kao Patouloussim qu’il a fait déférer à la prison civile de Lomé depuis
le vendredi 21 février 2014 après deux jours passés dans les locaux de
la brigade antigang. Selon nos informations, le conseil des victimes
aurait demandé à M. Kao Patoulissim de lui chercher le certificat de
décès de l’un des leurs, le caporal-chef Bang’na Ouro mort à la suite de
sa détention, afin qu’il puisse défendre les intérêts de ses ayants
droit. Kao Patoulissim contacte la femme de Bang’na Ouro et lui demande
de lui chercher le certificat de décès de son mari. Celle-ci en informe
directement le Lieutenant-colonel Biténéwé qui a convoqué M. Kao
Patouloussim à son bureau le mercredi 19 février 2014 et, après l’avoir
violenté, l’aurait envoyé directement à la brigade antigang d’où il sera
déféré 48 heures plus tard à la prison civile de Lomé. Il nous revient
que M. Biténéwé menace ses coaccusés de les faire tous arrêter.
G.A.
VIA LIBERTE HEBDO

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