L’approche des élections présidentielles de 2015 fait réagir les leaders politiques de l’opposition togolaise, dont Djimon Oré, député à l’Assemblée nationale, qui estime que ces élections ne feront « qu’empirer » la situation sociopolitique du Togo.
Selon l’ancien vice-président de l’Union des Forces de Changement (UFC), deux (2) issues se profilent à l’horizon pour ces élections. La première, selon M. Oré, est la « possible » présentation du président Faure Gnassingbé à la présidentielle de 2015 et qui « va se proclamer encore président de la République ».
L’autre issue qu’il évoque est une la « possible » victoire de l’opposition aux présidentielles de 2015, si l’opposition y va avec un candidat unique.
« Dans ce cas, ce sera une alternance chaotique à l’image de la Guinée Conakry, parce que les bases d’une alternance politique ne sont pas encore au rendez-vous au Togo », soutient Djimon Oré.
Pour éviter ces deux issues qui vont entraîner les Togolais dans une situation « chaotique », il propose l’organisation d’une transition de trois ans, période au cours de laquelle de « vraies » réformes vont être faites pour instaurer une démocratie durable au Togo.
« C’est la meilleure formule qui est le gage qui peut sauver la crise socio-politique dans laquelle baigne le Togo», estime le député.
Djimon Oré, élu dans l'Est-Mono sous les couleurs de l'UFC lors des législatives du 25 juillet dernier, a fait l'objet d'une exclusion du parti de Gilchrist Olympio. Aujourd'hui, il est l'un des deux (2) députés indépendants à l'Assemblée nationale.