Lettre de M.Fabre : Faure Gnassingbé "prend acte" et promet d’instruire le Premier ministre pour l’ouverture des discussions au sein de l’Assemblée nationale
Jean Pierre Fabre, le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti d’opposition) a adressé récemment au chef de l’Etat Faure Gnassingbé, une lettre l’invitant à ouvrir un dialogue avec l’opposition en vue des réformes institutionnelles et constitutionnelles avant la présidentielle de 2015.
Dans une réponse adressée mercredi soir au président de l’ANC et dont l’Agence Savoir News a obtenu copie, le président togolais a d’abord "pris acte" de cette lettre.
"Comme vous le savez, 1a consolidation de la démocratie dans notre pays exige que chaque institution joue pleinement son rôle. Le peuple togolais a aujourd’hui l’avantage de disposer d’une Assemblée nationale ou les principaux courants politiques sont représentés. Elle offre ainsi le cadre le plus indiqué pour débattre utilement des réformes envisagées, conformément à l’esprit de l’Accord politique global", écrit Faure Gnassingbé à M.Fabre.
"J’ai instruit à cet effet le Premier ministre, afin qu’il prenne les dispositions pour l’ouverture prochaine au sein de l’Assemblée nationale des discussions sur les propositions de réformes institutionnelles et constitutionnelles. Le Premier ministre prendra attache avec vous dans ce cadre et restera à l’écoute de toutes les bonnes volontés qui se manifestent", souligne la lettre.
De sources proches de l’ANC, M. Fabre - chef de fil de l’opposition - rencontrera ses amis du Collectif "Sauvons le Togo »"(CST) et même de la coalition +Arc-en-ciel+, afin de leur "rendre compte".
Par ailleurs, le Collectif se penchera sur la lettre (réponse) de Faure Gnassingbé cet après-midi, a indiqué à l’Agence Savoir News Eric Dupuy, secrétaire national à la communication de l’ANC.
Rappelons que plusieurs responsables de l’opposition sont montés au créneau ces dernières semaines pour demander ces réformes institutionnelles et constitutionnelles notamment la limitation de mandat présidentiel, le mode de scrutin et la recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), chargée d’organiser les élections. es opposants exigent également la tenue des élections locales au plus tard en juin prochain.