L’Etat togolais veut limiter autant que possible désormais les pertes d’énergie sur le réseau de la CEET (Compagnie d’énergie électrique au Togo). Une batterie de mesures est ainsi en branle contre le phénomène.
C’est une Communication en Conseil des ministres le 13 septembre dernier qui a dressé l’état des lieux des pertes sur le réseau national de la CEET.
«Le conseil a écouté une communication relative au programme de lutte contre les pertes d’énergie électrique sur le réseau de la CEET», a informé l’exécutif togolais, une présentation opérée par la ministre délégué chargée de l’Energie et des Mines, Mila Aziablé.
Cette communication visait «à rendre compte au Conseil du démarrage des opérations de contrôle et de vérification de la CEET afin de réduire le taux de perte sur son réseau ; en particulier les pertes liées à la consommation frauduleuse d’électricité», a informé Mila Aziablé. Contre ce phénomène au long cours, l’Etat togolais entend enclencher des «actions vigoureuses».
«Elles seront menées en ce sens dans les prochains jours en menant des contrôles sur les équipements avec comme objectif la réduction d’au moins 2% du taux de perte, conformément au contrat de performance de la CEET», s’est voulue ferme la plus jeune ministre du Gouvernement Dogbé I, Mme Aziablé. Une posture et une détermination soutenues par le plus haut sommet de l’Etat. «Le Conseil a salué le lancement de ces opérations et a invité la population à coopérer avec les équipes de la CEET afin de permettre le déroulement serein des vérifications», a ainsi appuyé l’exécutif.
Dans une kyrielle de nouveaux quartiers de Lomé, depuis plus d’une décennie, les branchements anarchiques sur le réseau de la CEET (communément appelés branchements araignée) ont la vie dure. En attendant une plus grande extension du réseau de la CEET à Lomé et à l’intérieur du pays, de même qu’en milieu rural. Par ailleurs, l’Etat togolais continue de sensibiliser ses fonctionnaires à la lutte contre le gaspillage du courant électrique dans l’Administration publique, pendant et en dehors des heures de travail.
Dans le cadre de sa stratégie nationale d’électrification, le Gouvernement togolais prévoit d’accorder un accès universel à l’électricité d’ici à 2030. Pour l’heure, au Togo, selon des statistiques officielles, seuls 8% de la population rurale ont accès à l’électricité. «Les infrastructures d’approvisionnement électrique sont lacunaires voire absentes, le raccordement au réseau coûte cher, l’offre est restreinte et de médiocre qualité.
L’utilisation du courant électrique se limite le plus souvent à un éclairage unique et au chargement des téléphones portables. Il est rare que l’électricité soit utilisée à des fins de production telles que l’irrigation, la soudure ou le forage», décrit l’Etat lui-même.