77è AG de l’ONU: Le Sommet extraordinaire de la CEDEAO choisit d’appliquer les textes à la Guinée, tente encore une médiation présidentielle dans le cas malien

Publié le vendredi 23 septembre 2022 | aLome.com

© Présidence par Présidence du Togo
Faure Essozimna Gnassingbé a reçu ce 18 août 2022 le nouveau président de la Commission de la CEDEAO, le Gambien Omar Alieu Touray.
Lomé, le 18 aout 2022. Présidence togolaise. Faure Essozimna Gnassingbé a reçu le nouveau président de la Commission de la CEDEAO, le Gambien Omar Alieu Touray.

Trois heures de travaux en présence de six Chefs d’Etat dont Macky Sall et Alassane Dramane Ouattara. Et au finish une déclaration diplomatique laconique mais ferme de la Communauté des 15 d’Etats d’Afrique de l’ouest. C’est la teneur des travaux présidentiels tenus à New York (USA) dans la soirée de ce 22 septembre, en marge de la 77è session de l’AG des Nations Unies.

Le Sommet extraordinaire de la CEDEAO était attendu dans une certaine tension, après les menaces de «sanctions fermes» de l’institution contre les transitions en Guinée et au Mali, à la faveur des sorties médiatiques du Nigeria et de la Guinée-Bissau. La première puissance économique de la sous-région s’était exprimée via son chef de la diplomatie, Geoffrey Onyeama, alors que Bissau qui assure la présidence tournante de la CEDEAO a évoqué ces deux sujets par l’entremise de son Président Umaro Sissoco Embalo.

24 mois de transition au lieu de 36 souhaités par la junte conduite par l’officier Doumbouya : c’est la ligne de démarcation entre la CEDEAO et Conakry. A l’issue de leurs travaux, les dirigeants ouest-africains ont convenu de «sanctions progressives contre la Guinée» pour une transition acceptable. Sanctions qui seront appliquée à des personnalités de la junte à Conakry. Une posture qui vise à désapprouver le cycle des coups d’Etat en Afrique de l’ouest.

Au sujet de l’affaire sensible des «46 soldats ivoiriens» encore détenus à Bamako (depuis le 10 juillet dernier), le creuset des 15 Etats de la sous-région a convenu d’envoyer à Bamako une délégation présidentielle. Elle sera composée des Présidents du Togo, du Sénégal et du Ghana. Même si officiellement aucune précision n’a été fournie autour du calendrier du déplacement de ces Chefs de l’exécutif, plusieurs sources diplomatiques tablent sur mardi prochain, soit le 27 septembre. Un déplacement qui aura pour finalité d’obtenir «la libération immédiate et sans conditions des 46 soldats ivoiriens encore détenus» au Mali.

Exit donc l’ombre de l’application de nouvelles sanctions à l’encontre du Mali après les douloureuses sanctions de l’UEMOA et de la CEDEAO appliquées à Bamako de janvier à juillet 2022. Un nouveau sursis qui privilégie une sortie de crise par le canal diplomatique dans le dossier des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali par la junte.

Umaro Sissoco Embalo, Dramane Ouattara, Georges Weah, Macky Sall ont été notamment les Présidents qui ont assisté à ce Sommet extraordinaire.

Edem G.

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