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Grève des contrôleurs de l’ASECNA: Parade de la compagnie ASKY pour soulager ses clients sur son réseau panafricain

Publié le vendredi 23 septembre 2022  |  aLome.com
ASKY
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Dodo Abalo
ASKY a présenté au grand public son douzième avion destiné à élargir sa flotte régionale croissante.
Lomé, le 02 septembre 2022. Aéroport international Gnassingbé Eyadèma de Lomé. La compagnie aérienne panafricaine ASKY basée à Lomé a fêté son 12è anniversaire. Au cours de la célébration, la direction de la compagnie a présenté au grand public son douzième avion destiné à élargir sa flotte afin de mieux satisfaire ses clients en Afrique de l’ouest et du Centre.
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Les contrôleurs aériens de l’ASECNA (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) sont en mode débrayage depuis ce 23 septembre. Une grève qui handicape la rotation normale des vols dans plusieurs aéroports du continent. L’AIGE (Aéroport international Gnassingbé Eyadèma) n’en a pas été épargné. La compagnie Asky qui y a son hub a réagi à cette donne.


Asky porte à la connaissance de ses passagers à travers une note d’information que «depuis ce matin du 23 septembre 2022, ses opérations sont perturbées à la suite d’un mouvement de grève observé par les agents de l’ASECNA dans certains pays sur son réseau de vols».
«Ces raisons expliquent les retards ou annulations des vols. Asky reste cependant confiante que la situation sera sous contrôle et vous avisera des changements effectifs pour vos plans de voyage», détaille encore cette compagnie à vocation panafricaine.
Se voulant didactique, la compagnie ASKY a tenu à souligner que l’ASECNA «fournit les services d’aide à la navigation et le contrôle de l’espace aérien de beaucoup de pays africains». Pour ce faire, Asky suit avec «attention la situation et est régulièrement informée par la Direction générale de l’ASCENA et les autorités gouvernementales qui sont à pied d’œuvre pour ramener la situation à la normale».

Un mouvement qui a un fondement

En amont de ce débrayage de 48h des contrôleurs aériens, la direction de l’ASECNA avait taxé d’illégitime le syndicat des contrôleurs aériens. Dans un communiqué, cette direction a qualifié l’association des contrôleurs aériens «d’organisation clandestine qui n’est reconnue par aucun des États membres». Cette même direction a assuré avoir «pris toutes les mesures réglementaires pour assurer la continuité de sa mission de service public». Le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Togo et Madagascar étaient censés ne pas être touchés par ce débrayage. Ce qui n’est pas le cas, au regard du contenu de la note d’information de la compagnie Asky.

Par ailleurs, ce 23 septembre, le SYNACT (Syndicat des aiguilleurs du ciel au Togo), en coordination avec l’USYCAA (Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA) a informé l’opinion publique locale et internationale dans un communiqué que le «Centre de Contrôle Régional de Lomé est vide de contrôleurs aériens, et que la Tour de Contrôle de Lomé est actuellement gérée par un ingénieur en navigation aérienne sans aucune formation, expérience ni qualification préalables dans le contrôle de la circulation aérienne, aidés par des agents portant des gilets des compagnies aériennes Asky et Ethiopian Airlines».

«Le SYNACT se désengage de toute responsabilité, et attire l’attention des usagers de l’air sur les risques et périls sur la sécurité de leurs vols s’ils se hasardaient à pénétrer dans l’espace aérien, à décoller ou atterrir sur l’aéroport de Lomé, ainsi que les populations, vu le risque réel de collision des avions», a ajouté ce Syndicat.

«ALome.com» a souhaité creuser les fondements et particularités de ce débrayage d’agents de l’ASECNA au Togo, mais aucun des responsables du SYNACT n’a daigné donner une suite à sa sollicitation.
Les grévistes réclament l’augmentation de la prime de contrôle, le plan de carrière des contrôleurs aériens, la résorption du manque d’effectifs dans les Etats membres. Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire ont aussi été touchés par la manifestation de cette grève ce 23 septembre. Tout comme d’autres Etats d’Afrique centrale.

Compagnie commerciale de droit privé, Asky exploite actuellement une flotte de douze avions (huit Boeing 737-800 et quatre Boeing 737-700) et couvre à ce jour 26 destinations à travers 23 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Edem G.
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