Secret de polichinelle... Mais c'est mieux quand on l'admet enfin...
Evguéni Prigojine, l'homme d'affaires proche du Kremlin, admet avoir fondé le groupe paramilitaire Wagner. Dans un communiqué, il a reconnu ce lundi avoir fondé en 2014 une société militaire privée qui a été baptisér Wagner pour combattre en Ukraine; il aussi reconnu sa présence notamment en Afrique et en Amérique latine.
Dans une publication sur les réseaux sociaux de son entreprise Concord, l'intéressé confirme donc avoir fondé le groupe afin d'envoyer des combattants compétents au Donbass ukrainien en 2014. "C'est à ce moment-là, le 1er mai 2014 qu'est né un groupe de patriotes qui a pris le nom de Groupe tactique de bataillon Wagner", précise-t-il dans ce communiqué pas si anodin que ça et qui témoigne certainement des ambitions, militaires ou politiques, avérées ou présumées de Prigojine.
On reliera mon post de la semaine dernière sur Wagner. Par ailleurs, on n'oubliera pas que Evguéni Prigojine est recherché par le FBI. Américains et Européens l'accusent d'avoir financé une "ferme à trolls" connue sous le nom d'Internet Research Agency qui, selon Washington, a tenté d'influencer les élections américaines.
Pourquoi une telle admission publique de l’existence de Wagner ?
Evguéni Prigojine, qu’on a vu haranguer des prisonniers de droit commun dans une prison russe, leur promettant des réductions de peine, la gloire ou la mort s’ils acceptaient d’aller se battre en Ukraine, a-t-il des ambitions politiques ? C’est une analyse faite ces derniers jours.
Ou bien se sent-il menacé par le maître du Kremlin qui pourrait faire tomber quelques têtes en les déclarant responsables de la débâcle militaire en Ukraine, et pourquoi pas parmi ces têtes celle d’un homme qui agit en hors-la-loi toléré en Russie ?
En affirmant ouvertement avoir été l’instrument de la politique étrangère impérialiste de Moscou, Prigojine se signe une assurance-vie et rappelle à Vladimir Poutine que sa société et ses mercenaires sont bien devenus "un pilier de la patrie russe".... suite de l'article sur Autre presse