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Savanes / Connexion internet défectueuse : Internautes, cybers café et institutions bancaires tirent le diable par la queue
Publié le vendredi 28 fevrier 2014  |  Telegramme228




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Togo - Les internautes des cinq préfectures de la région des Savanes peuvent se mordre les doigts. Pour cause, l’état défectueux de la connexion internet fournie par la société Togo Télécom, Togocel et Moov, dont leurs cybers espaces ont souscrit. A l’image de ces populations, le constat est amer quand, sur le terrain, certaines structures qui ont basé leurs prestations sur la connexion internet sont d’ailleurs obligées de fermer leurs portent à des heures indues. Dans ce lot, il y a les institutions bancaires.

En effet, la désolation est plus perceptible dans la ville de Dapaong et les autres villes de cette région de l’extrême nord du Togo, chez les ¾ de la population qui utilisent les produits de Togo Télécom pour booster leurs affaires et prestations. Ces populations se connectent soit à domicile ou dans les cybers. Que ce soit à domicile, au service ou dans ces cybers, les internautes ne sont pas du tout satisfaits de cette connexion qui leur est offerte. Pire, dans les cybers où ils achètent le temps pour accéder à tout réseau, les internautes sont dégoûtés par le temps qu’il passe dans les cybers espaces. « Pour faire une pièce jointe et envoyer une photo d’identité et un texte à mon oncle à Atakpamé, j’ai passé plus de trois heures de temps l’après-midi mardi dernier dans un cyber », s’est plaint un jeune électricien rencontré. Quand à Damigou, un ressortissant de la ville de Dapaong actuellement à Lomé, il dit avoir "failli rater un dépôt de dossier pour un concours national l’année dernière pour la simple raison que la demande d’un des documents qu’on devait lui envoyer via internet à partir de ce coin , a tellement trainé et ne lui finalement parvenu qu’à quelques minutes de la clôture du dépôt de dossier".

A l’image de nos deux interlocuteurs, nombreux sont ces internautes des trois principaux cybers qui sont ceux de CIB/INTA, de St Paul Multimédia et de GEME-SA de la ville de Dapaong qui se plaignent de la mauvaise connexion. Pour l’heure de connexion qui va de 200 à 300 F cfa selon le cyber choisi, rare sont les internautes qui peuvent dire avoir la connexion en mode non stop. Aussi, difficile pour ces derniers de confirmer avoir cette connexion 3 à 4 jours sur 7. Lenteur ou absence totale de la connexion, les gérants des cybers précités se plaignent également car, ce délestage de connexion a également des impacts sur les recettes. Selon Francis, un des tenants de cyber, « il arrive certains mois où mon patron, compte tenu des rentrés qui n’ont même pas permis de couvrir le coût du forfait auquel on a souscrit auprès de Togo Télécom n’arrive pas à me payer mon salaire ».

Après échange avec le Chef d’Agence de Togo Télécom à Dapaong, Minguolibe Lamboni, et ses techniciens, l’on est arrivé peut conclure que la responsabilité de cette défaillance de connexion est partagée entre pas moins de trois structures. Il s’agit de Togo Telecom, l’Etat et la société EBOMAF. Et entre ces trois entités, l’Etat est plus à blâmer.
Selon les explications de nos interlocuteurs, la société EBOMAF avant le début des travaux routiers, avait demandé aux différentes sociétés de prendre toutes les dispositions pour déplacer tous leurs installations et équipements. Mais pour pouvoir les déplacer, il s’avérait indispensable que l’Etat togolais, dans ses prévisions pour ces projets de réhabilitation des routes et autres voies, octroie un dédommagement à chaque société comme réclamé par EBOMAF.

Pour sa part, la société Togo Télécom, n’ayant pas eu cette somme qui pouvait lui faciliter la tâche dans le déplacement des installations, a mis à la disposition de la société EBOMAF, Esow Magnoudéwa, son agent de suivi permanent pour identifier les installations sur toute la voie Tandjoaré-Cinkanssé et parvenir à les épargner ou isoler lors du passage des engins mobilisés pour l’exécution des travaux, ou mieux encore, procéder rapidement au recollage de celles qui seront atteintes. Mais, malheureusement, regrette Togo Telecom, EBOMAF n’est pas souvent arrivé à communiquer d’avance un planning pouvant guider cet agent dans son suivi afin d’éviter les coupures de la fibre optique au cours de leurs travaux. Ainsi, faute de ce planning clair de travail, Esow Magnoudéwa éprouvera toutes les difficultés du monde pour contrôler leur mouvement au quotidien. Ce n’est qu’après destruction de la fibre que parfois l’on se contente d’informer et parfois même, non. Tout compte fait, l’on est finalement contraint à jouer au médecin après la mort. Cette équipe nous a également expliqué que le projet du chantier routier n’est pas précis par rapport à son état initial. Autrement dit, le projet connait au jour le jour, des modifications entrainant donc des perturbations au niveau du staff de la société qui réalise les travaux routiers.
Ce sont là les explications souvent données par les techniciens, pour justifier les différentes coupures de la fibre au cours des travaux routiers. Des coupures qui rejaillissent directement sur le débit de la connexion internet dans la région des Savanes. Tout compte fait, il revient à l’Etat de jouer sa partition dans la réhabilitation de ces axes routiers afin de permettre à la société EBOMAF d’éviter certains dégâts matériels qui affectent sérieusement l’harmonie au sein des communautés traversées. Ces dégâts qui créent des difficultés aux populations de l’extrême Nord du Togo, vont de la coupure de la fibre optique, à celle des tuyaux d’eau de la TdE (Togolaise des eaux) et à celle des installations de l’énergie électrique.

La connexion occupe de nos jours une place importante dans l’exercice de toute activité, et si cette connexion demeure défectueuse comme c’est actuellement le cas dans la région des Savanes, la question de plus d’uns est de savoir jusqu’à quand le vrai décollage de cette région. Ceci, lorsqu’on sait que l’internet ou la communication constitue aujourd’hui la voie royale qui induit le développement.

V.G, Savanes

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