Plusieurs dizaines d'experts, dont des membres de la société civile, des universitaires et des cadres des forces de défense et de sécurité, discutent depuis lundi à Cotonou des stratégies visant à l'amélioration du dispositif sécuritaire de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent au Bénin.
Placée sous le thème "Les forces de défense et de sécurité face aux assauts de groupes terroristes : quelles stratégies de résilience pour la sécurité nationale", cette rencontre permettra à ces experts d'évaluer le cadre institutionnel, légal et réglementaire de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent au Bénin et de faire de nouvelles propositions en terme d'approche de solutions sécuritaires de proximité dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme au Bénin.
"Les recommandations de politiques et de stratégies qui seront issues de ces travaux doivent permettre, une fois mise en œuvre par les pouvoirs publics, de réduire de manière drastique, le nombre d'attaques terroristes au Bénin", a souligné le ministre béninois de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Seidou.
D'après lui, la récurrence des incursions des groupes armées terroristes à partir de décembre 2021 dans le nord du Bénin est favorisée par la perméabilité des frontières avec les pays voisins et la densité du couvert végétal qu'offrent les parcs du W et de la Pendjari qui leur servent de zones de repli.
Ainsi, a-t-il souligné, les modes opératoires utilisés par ces groupes sont multiformes, partant des embuscades ciblées contre les convois des forces de défense et de sécurité, de l'emploi d'engins explosifs improvisés et de l'attaque des commissariats frontaliers de police aux attaques complexes.
"A cela s'ajoutent des stratégies visant à appâter certains concitoyens sur fond d'idéologie mortifère, les amenant ainsi à se faire enrôler en échange de promesses d'une vie meilleure, mais totalement utopique", a-t-il ajouté.