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Soldats ivoiriens détenus au Mali & Mission de la CEDEAO ce 29 septembre: Silence radio auprès des émissaires, mais des échanges prometteurs

Publié le vendredi 30 septembre 2022  |  aLome.com
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© Autre presse par Présidence du Mali
Affaire des 49 soldats ivoiriens au Mali: Mission de haut niveau de la CEDEAO à Bamako ce 29 septembre.
Bamako, le 29 septembre 2022. Affaire des 49 soldats ivoiriens au Mali: Une Mission de haut niveau de la CEDEAO a été dépêchée à Bamako. Elle a été conduite par Nana Akufo-Addo, Adama Barrow et Pr R. Dussey.
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La mission de haut niveau dépêchée par la CEDEAO à Bamako ce 29 septembre pour tenter de dénouer le bras de fer diplomatique entre la Côte d’Ivoire et le Mali est repartie dans la soirée de la capitale malienne sans faire déclaration officielle. Un silence qui n’est pas pour autant bruissant de pessimisme dans ce dossier.

Presque muets comme une carpe. C’est la posture affichée par les émissaires de la CEDEAO au Mali ce 29 septembre, au sortir de 6h d’échanges avec les autorités maliennes. Seul Nana Akufo-Addo s’est confié furtivement à la presse au terme des échanges diplomatiques. Lâchant tout juste que «les relations entre les Etats de la communauté sont au beau fixe». Les regards sont donc désormais tournés vers le siège de la CEDEAO à Abuja (Nigeria) pour de nouvelles décisions communautaires autour de ce dossier sensible, compte tenu des liens de brassage poussés entre les populations de cette CER (Communauté économique régionale) de l’Union Africaine.

Nana Akufo-Addo, Adama Barrow, Pr R. Dussey (représentant Faure Gnassingbé qui séjournait au Japon), Goodluck Jonathan, Aliou Touray (Président de la Commission de la CEDEAO) composaient la délégation des émissaires de la communauté des 15 dépêchés en terre malienne dans le cadre de l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet au Mali et qui sont sous le coup d’une procédure judiciaire.
Ces soldats sont qualifiés de «mercenaires venus attenter à la sûreté de l’Etat malien», alors que l’ONU et Abidjan exigent leur libération, car étant venus participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali.


Un nouveau séjour diplomatique pour rien au Mali ?

Des sources proches de la médiation régionale dans ce dossier confient qu’on pourrait assister à un début de dégel dans les prochaines semaines, sans toutefois s’avancer à des pronostics diplomatiques. Une nouvelle donne pourrait influer sur le cours des pourparlers. Il s’agit de la facilitation dans ce dossier que joue aussi le chérif de Nioro (influent chef religieux au Mali et au Sahel). Abidjan a dépêché le 28 septembre dernier auprès de ce leader religieux une délégation officielle conduite par le ministre-conseiller spécial Aly Coulibaly. Les effets d’une intervention de cette personnalité sont vivement attendus dans ce dossier.

«Faure Gnassingbé ne cesse de s’investir personnellement pour la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest et particulièrement dans le Sahel. Cette détermination a permis aujourd’hui au Président de la République en tant que médiateur dans la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali d’obtenir la libération de 3 soldats ivoiriens sur les 46 restants. Je voudrais inviter toutes les parties à la retenue et à la patience afin de laisser aboutir la médiation», a rappelé le 24 septembre dernier Robert Dussey à la tribune des Nations Unies. C’était à la faveur de la 77è session de l’AG des Nations Unies. Une AG onusienne durant laquelle le Premier ministre malien ad intérim A. Maïga a critiqué vertement le «3è mandat d’Alassane Ouattara», la CEDEAO et ses dirigeants comme Embalo ou encore le Président Bazoum et le patron de l’ONU, A. Guterres.

Avant l’arrivée de la mission de haut niveau de la CEDEAO, l’actuel chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, avait tracé une ligne rouge à ne pas franchir: «Nous allons les écouter. Nous avons dit depuis le début que tout ce que le Mali veut, c’est chercher les voies et moyens pour trouver un terrain d’entente entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Mais si c’est pour imposer des décisions au Mali, cela ne passera pas».
Ce terrain d’entente réside essentiellement dans la recherche d’une contrepartie à la libération des 46 soldats encore détenus au Mali. Bamako continue de réclamer la tête de certains de ses opposants qui ont trouvé refuge en terre ivoirienne. D’autres sources proches de la médiation ont évoqué comme contrepartie l’appui que Bamako serait prêt à recueillir auprès d’Abidjan pour des facilités auprès de la BCEAO, après la levée des sanctions de près de 7 mois imposées par la CEDEAO et l’UEMOA à l’Etat malien (entre le 09 janvier et le 03 juillet 2022).

Le 28 juillet dernier, à Lomé, et à l’abri des regards, Faure Gnassingbé (en tant que médiateur désigné par le Mali) avait reçu des délégations d’Abidjan et de Bamako pour tenter une conciliation, en présence de son homologue Nana Akufo-Addo. Une tentative qui a échoué. Mais la médiation togolaise obtiendra le 03 septembre la libération à «titre humanitaire» de 3 soldates sur les 49 arrêtés au départ.

Edem G.



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Publié le: 29/9/2022  |  Autre Presse TV

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