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Coup de force au Faso: Sandaogo Damiba de retour au Togo, mais cette fois-ci sur la base d’une exfiltration

Publié le lundi 3 octobre 2022  |  aLome.com
Paul-Henri
© Autre presse par DR
Paul-Henri Sandaogo Damiba est un militaire et homme d`État burkinabè, à la tête du MPSR.
Paul-Henri Sandaogo Damiba est un militaire et homme d`État burkinabè, à la tête du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) depuis le 24 janvier 2022
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L’Etat togolais est muet sur cette exfiltration et cette nouvelle facilitation engagée par Faure Gnassingbé au Sahel le week-end écoulé, mais plusieurs chancelleries occidentales et plusieurs hauts responsables militaires du Faso assurent que l’ex-Président de la Transition burkinabé séjourne depuis ce 2 octobre au Togo. Pour une durée non déterminée.


Paul-Henri Sandaogo Damiba est de retour au Togo depuis ce 2 octobre. Le Président du Faso entre le 24 janvier et le 30 septembre 2022 y est de retour suite à des tractations opérées entre des dirigeants de la CEDEAO, ses camarades officiers et lui-même. Après plusieurs jours de tractations et dans le souci d’éviter un bain de sang à la faveur d’un affrontement entre les pros Damiba et les pros Traoré dans la grande muette du Faso, les dirigeants de la CEDEAO via des autorités morales et religieuses du «pays des hommes intègres» ont consenti à une exfiltration du tombeur du Roch Kaboré (lui-même marié à une Togolaise, Sika Kaboré).

Les nouveaux dirigeants du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) reprochent essentiellement à Damiba sa subite impéritie dans la lutte contre le terrorisme pour justifier son renversement. Ibrahim Traoré, le nouveau leader du MPSR a confié avoir personnellement quitté le front pour descendre sur Ouaga et avoir expliqué durant plusieurs jours (au moins 7 jours) à l’ex-Président Damiba l’urgence d’entreprendre des actions concrètes face à l’avancée du péril djihadiste sur le sol burkinabé. Mais rien n’y fit jusqu’au coup d’Etat du 30 septembre dernier.

A la tête du MPSR, Damiba avait effectué discrètement entre le 19 et le 20 aout dernier une visite présidentielle au Togo. Les sources officielles togolaises n’ont jamais précisé s’il a été reçu à Lomé ou dans la Région de la Kara. Une chose est sûre, les deux dirigeants avaient discuté de plusieurs sujets dont le terrorisme régional. Pour son come-back en terre togolaise, l’officier Damiba a rejoint Lomé, assurent plusieurs chancelleries occidentales.

Damiba soucieux de la permanence de la défense de l’intégrité territoriale du Faso


Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a accepté de démissionner ce dimanche, mais sous sept conditions. Des conditions que le capitaine Traoré a assimilées «à des mesures d’accompagnement» de l’action entreprise par le MPSR depuis le 24 janvier dernier.
«Suite aux actions de médiation menées par ces chefs entre les deux rivaux, le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves», ont détaillé des médiateurs religieux et communautaires dans une Déclaration rendue publique ce 2 octobre au Faso.

Le Président Damiba a posé «comme conditions de sa démission (au total sept) la poursuite des activités opérationnelles sur le terrain, la garantie de la sécurité et de la non-poursuite des FDS (Forces de défense et de sécurité) qui étaient engagées à ses côtés, la poursuite du renforcement de la cohésion au sein des FDS, et la poursuite de la réconciliation nationale». Des mesures «acceptées» par son jeune frère Ibrahim Traoré au nom de la poursuite de la lutte engagée le 24 janvier dernier et de l’intérêt national.
L’ex-dirigeant Damiba a également exigé le «respect des engagements pris avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest), la poursuite de la réforme de l’Etat et la garantie de sa sécurité et de ses droits, ainsi que ceux de ses collaborateurs».

Un communiqué du MPSR en date du 02 octobre précise que le capitaine Traoré «est chargé de l’expédition des affaires courantes jusqu’à la prestation de serment du président du Faso désigné par les forces vives de la Nation». Les nouveaux dirigeants du Faso ont également annoncé la réouverture des frontières du Faso depuis ce dimanche.

«La situation est sous contrôle et les choses sont en train de rentrer progressivement dans l’ordre», a encore assuré la nouvelle équipe dirigeante et a invité les citoyens à vaquer à leurs occupations, en se «départant de tout acte de violence et de vandalisme qui pourraient entacher les efforts consentis depuis la nuit du 30 septembre. Notamment ceux qui pourraient être perpétrés contre l’ambassade de France ou la base militaire française sise à Kamboinsin».


Edem G.
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