L’actuel Premier Ministre, Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu, aurait dû déjà avoir rendu son tablier à la suite des élections législatives.
Mais, semble-t-il, l’homme de Kpélé attend le Ok du prince de la Marina pour faire le déplacement du palais et lui remettre sa lettre de démission.
Selon certaines indiscrétions, le Chef de l’Etat, qui a quitté Lomé vendredi pour une destination non révélée, attendrait, lui aussi, la rentrée parlementaire qui aura lieu mardi pour faire démissionner Ahoomey-Zunu.
Mais la question essentielle qui vient à l’esprit de chaque togolais est de savoir si l’actuel PM sera reconduit à son poste. En réalité, personne ne pourra répondre à cette question à part le Chef de l’Etat en personne.
Mais une chose est sûre, les relations entre les deux hommes, depuis plusieurs mois, n’ont pas été des plus roses.
C’est ainsi que certains conseils de ministres ont eu lieu dans ce pays à l’insu du chef du gouvernement, tout comme la plupart des déplacements du chef de l’Etat.
Conséquence, Ahoomey-Zunu lui aussi a quasiment disjoncté à un moment donné. Il lui arrivait alors de passer deux ou trois jours sans mettre pied à son bureau.
Certes, il est dit qu’il a de petits ennuis de santé, mais la principale raison de ces absences périodiques était beaucoup plus liée à la démotivation qu’à autre chose.
Finalement, l’homme de Kpélé a bouclé un an à la primature sans avoir laissé des empreintes réelles sur la gestion du pays. A part les promesses non tenues ou de fausses promesses, les togolais ne retiendront pas grand-chose du passage de Ahoomey-Zunu à la primature.
Mais pour lui naturellement, la primature n’a pas été un exercice vain. Il a réussi à s’offrir un chantier digne chez lui à Tchavié ainsi que deux voyages en Europe et un autre à Addis-Abeba.
De mauvaises langues parlent aussi d’autres chantiers qu’il a initiés pour son compte à Lomé et un peu de sous qu’il aurait déposé sur certains comptes au Togo et en Europe à partir par exemple des cotisations du contribuable togolais pour la participation du Togo à la CAN.
Mais à part cela, rien d’autre de signifiant ne peut réellement marquer la primature du fils politique de Edem Kodjo.
Tout compte fait, que Faure Gnassingbé le reconduise ou pas, il n’aura pas trop à se plaindre car la primature était très loin d’être son rêve au moment où il exerçait comme ministre du commerce et de la promotion du secteur privé.
Faure Gnassingbé lui a donc fait une agréable surprise, presqu’une aubaine en lui offrant gracieusement cette opportunité de diriger tout un gouvernement, lui qui, jusqu’en 2006 était encore au chômage.
Mais qu’il se rassure, même si le Chef de l’Etat venait à le démettre de ce poste, il lui trouvera un autre surtout s’il ne le soupçonne pas d’avoir des "ambitions présidentielles"....
Car au palais de la Marina, des gens ont le don extraordinaire de lire dans la tête des autres, de détecter leurs pensées même dans leur silence le plus profond. Magique non ?????
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