Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Afrique
Article
Afrique

Procès du 28-Septembre en Guinée: le procureur pointe les incohérences de Moussa Tiegboro Camara

Publié le jeudi 13 octobre 2022  |  RFI
Procès
© Autre presse par DR
Procès du 28-Septembre en Guinée: Moussa Tiegboro Camara imperturbable face aux accusations
Comment


Le procès du massacre du stade de Conakry est renvoyé à lundi prochain, le 17 octobre. Ce mercredi était le 6e jour d’audience. Une nouvelle fois, Moussa Tiegboro Camara a comparu. Il était à l’époque des faits le secrétaire d’État chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé. Plusieurs témoins l’ont aperçu au stade avec ses hommes où, pour rappel, un meeting de l’opposition a été réprimé dans le sang, faisant plus de 150 morts.

Troisième jour d’audience cette semaine et la même routine chaque matin. Moussa Tiegboro Camara est appelé à la barre. Il est 10h30 quand il s’avance dans un costume beige à épaulettes, se plante devant le pupitre et répond aux questions debout. Il est grand. Il doit se saisir du micro, l’approcher de sa bouche pour parler, raconte notre correspondant à Conakry, Matthias Raynal.

Interrogé par la défense, il raconte une nouvelle fois sa journée du 28 septembre 2009. Comment il a bravé le danger, dit-il, pour se rendre au stade et sauver les leaders politiques qu’il a trouvés sur place. Puis vient le tour du procureur. Tiegboro est beaucoup moins à l’aise, il est fébrile même. Il assure n’avoir vu ni cadavre, ni scène de viol aux abords du stade. « Des femmes couraient dans tous les sens, des femmes à moitié nues, les habits en lambeaux, elles ont été filmées sur l’esplanade du stade », rétorque le procureur qui souligne les incohérences du récit de Tiegboro.

Il aura fallu trois jours pour interroger un accusé. Ils sont 10 encore à devoir passer à la barre. Il faudra des mois pour entendre tous les témoins et les nombreuses victimes du dossier.

L’ancien garde du corps de Dadis Camara à la barre

En milieu d’après-midi a débuté la comparution de Marcel Guilavogui. L’ex-garde-corps du capitaine Moussa Dadis Camara était une pièce maîtresse du dispositif sécuritaire à cette époque. À la barre, il a indiqué être malade, et son avocat a demandé une chaise pour son client, rapporte notre correspondant Mouctar Bah.

À l’entame de son interrogatoire, Marcel Guilavogui a expliqué qu’il s’était posé des questions depuis son incarcération, se demandant pourquoi il était en prison depuis des années et pas les autres. « À quels autres faites-vous allusions ? » lui demande le juge. Il cite alors entre autres le capitaine Dadis Camara, les colonels Claude Pivi et Moussa Tiegboro Camara, tous les 3 dans le box des accusés.
... suite de l'article sur RFI

Commentaires