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L’Afrique doit disposer d’une Agence de notation en prise directe avec la réalité africaine pour mieux mesurer d’éventuels risques (Aïssata Tall Sall)

Publié le jeudi 20 octobre 2022  |  MAP
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© Autre presse par Numerama
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L’Afrique doit disposer d’une agence de notation en prise directe avec la réalité africaine pour mieux mesurer d’éventuels risques liés à l’investissement, a déclaré la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall.

«Nous devons avoir une agence qui nous note et qui note le risque de venir investir en Afrique », a dit Mme Sall, déplorant le fait que l’Afrique soit le seul continent dépendant d’agences de notation internationales’’.
«Quand nous voulons emprunter sur le marché international et lever des fonds pour financer nos politiques de développement, les cabinets internationaux qui nous notent n’ont aucune prise sur la réalité africaine», a souligné la ministre qui s’entretenait avec des journalistes des médias du secteur public au Sénégal, en prélude au forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévu les 24 et 25 octobre prochains.

Le huitième forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique se tiendra sous le thème: «L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté». «Ayons une agence de notation africaine parce que ceux-là qui sont chargés de noter évaluent le risque’’ pouvant être lié à l’investissement en Afrique, a-t-elle déclaré.

«Cette année, le forum va prendre un relief particulier dans la mesure où il va être question, pour le président de République (…), de reprendre pendant ce forum tous les thèmes qu’il a développés au nom de l’Afrique et en sa qualité de président de l’Union africaine», a ajouté la ministre sénégalaise.

«Oui, à coup sûr, le forum de Dakar va avoir une résonnance et un symbolisme particuliers», a-t-elle insisté, souhaitant que l’Afrique ait une position commune sur les questions liées au climat à l’occasion de la COP 27, la 27e conférence des Nations unies sur le climat prévue en novembre prochain à Sharm El-Sheikh, en Egypte. D’autre part, la ministre a souligné que l’Etat du Sénégal va échapper à la malédiction du pétrole en ayant fait adopter la loi relative au contenu local dans le secteur des hydrocarbures.

’’Oui, le Sénégal, croyez-moi, va échapper à cette Fatwa qui parle de la malédiction du pétrole qui ne repose sur rien si ce n’est sur le fait que dans d’autres pays, le pétrole a été très souvent source de conflit’’, a-t-elle lancé aux journalistes.
Pour ce faire, dit-elle, le chef de l’Etat, en sa qualité d’’’ingénieur qui connait les questions liées au pétrole’’ a fait adopter en 2019, une loi sur le contenu local ’’empreinte de sagesse’’, pour avoir pris en compte ‘’’les erreurs’’ des autres pays exploitants d’hydrocarbures par rapport à là où ils n’ont pas réussi et là où ils ont le moins réussi.’’
Selon Aissata Tall Sall, cette loi adoptée à la suite de ‘’concertations et de débats extrêmement importants’’ permet aujourd’hui à ’’chaque acteur sénégalais, de par son expertise, son expérience, son travail, sa connaissance théorique ou pratique du pétrole, de trouver une opportunité de travailler autour de ce pétrole.’’
La volonté du chef de l’Etat, a-t-elle précisé est que ’’ce que les sénégalais savent faire par eux-mêmes, ils le feront totalement. Ce qu’ils savent à moitié, ils le feront avec d’autres pour encore mieux acquérir l’expertise et pouvoir le faire par eux-mêmes’’.

Et même dans l’organisation de notre administration territoriale, le président, dans un souci d’équité territoriale a dit qu’il y a des fonds qui vont revenir aux communes dans le territoire desquelles ces ressources-là ont été trouvées, tandis que l’autre partie sera distribuée à toutes les communes du Sénégal’’, a-t-elle fait savoir.
Selon la cheffe de la diplomatie sénégalaise, ’’la mauvaise répartition des richesses a été le facteur le plus déclenchant de toutes ces hostilités, ces guerres civiles qui ont fini par des rebellions, des velléités de sécession’’.
’’C’est cela qui a généré tous les conflits que vous avez vus parce qu’on a laissé les populations en rade, les populations qui subissent les méfaits de l’exploitation. Cela a créé de la frustration avec des populations dénuées qui se sont mises à percer les gazoducs, à percer les pipelines et à faire sortir le pétrole pour avoir leur juste part de la ressource’’.
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