Afrique subsaharienne: L’inflation, parmi les défis «les plus urgents» (FMI)

Publié le vendredi 21 octobre 2022 | MAP & FMI

© Autre presse par Présidence du Togo
Faure Gnassingbé, invité spécial aux Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI du 10 au 16 octobre à Washington.
Washington, le 11 octobre 2022. Faure Gnassingbé a pris part à une série d’activités inscrites à son agenda, en qualité d’invité spécial aux Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI qui se déroulent du 10 au 16 octobre à Washington. Faure Gnassingbé échange avec Kristalina Georgieva, Directrice générale du Fonds monétaire international ce 11 octobre.

Le renchérissement des prix est l’un des défis «les plus urgents» auxquels les pays d’Afrique subsaharienne sont confrontés aujourd’hui, selon le Fonds monétaire international (FMI), qui prévient contre «les risques de l’instabilité sociale et politique et de l’aggravation de l’insécurité alimentaire».

«L’Afrique subsaharienne est confrontée à l’un des environnements économiques les plus difficiles depuis des années, marqué par une lente reprise après la pandémie, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie et des niveaux élevés de dette publique.
L’un des problèmes les plus urgents auxquels la région est confrontée est la nécessité de s’attaquer aux niveaux d’inflation élevés depuis une décennie – qui dévastent les revenus et la sécurité alimentaire – tout en soutenant la croissance», indiquent les experts de l’institution internationale dans un blog publié jeudi 20 octobre.

Bien qu’il existe de grandes différences entre les pays, la médiane des taux d’inflation dans la région a augmenté à près de 9% en août, ajoute la même source.

Et même si la hausse a été moins spectaculaire que dans d’autres parties du monde, et que les causes sont différentes, l’inflation est presque le double des niveaux d’avant la pandémie, ce qui pose des risques d’instabilité sociale et politique et d’aggravation de l’insécurité alimentaire.

«Malgré un rebond l’année dernière, les retombées de la pandémie ont maintenu l’activité économique intérieure en Afrique subsaharienne relativement modérée, et nous prévoyons un ralentissement de la croissance dans la région cette année», souligne la même source, qui précise que la plupart des pays de la région n’ont pas les ressources nécessaires pour soutenir et stimuler la croissance, contrairement aux pays plus riches ailleurs qui pourraient injecter des milliards de dollars dans leurs économies.

«En Afrique subsaharienne, l’inflation a été moins alimentée par l’activité intérieure que dans les économies avancées. Au lieu de cela, les évolutions extérieures ont façonné la trajectoire de l’inflation depuis le début de la pandémie. Elles comprennent la forte flambée des prix mondiaux des matières premières, les fluctuations du taux de change, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale et les catastrophes naturelles», précise le blog du FMI.

Et de recommander un «resserrement prudent et vigilant» de la politique monétaire qui permet de résorber l’inflation tout en soutenant la croissance et en protégeant les populations vulnérables.