"L’autonomisation économique de la femme est une nécessité fondamentale pour la satisfaction de nos objectifs prioritaires. Il est prouvé par exemple que l’augmentation des revenus des femmes contribue dans une très grande proportion à une meilleure satisfaction des besoins essentiels des familles dont l’alimentation, l’éducation et la santé des enfants", a déclaré Mme Dédé Ahoéfa Ekoué, ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation en prélude à la célébration le 8 mars, de la journée internationale de la femme.
Les activités dans le cadre de cette journée, seront officiellement lancées mardi à Sokodé, ville située à environ 336 km au nord de Lomé. La grande apothéose aura lieu le 8 mars au Palais des congrès de Lomé.
La Journée internationale de la femme est une occasion pour dresser le bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leurs pays et de leurs communautés.
Thème retenu cette année sur le plan mondial, pour la célébration de cette journée internationale de femme : "L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous". Au Togo, le thème retenu est : "L’autonomisation économique de la femme : c’est le progrès pour toutes et pour tous".
Selon la ministre, investir dans l’autonomisation économique de la femme, c’est donc assurer un mieux-être pour nos familles bref, pour nous tous.
"L’apport de la femme à la croissance économique et à l’emploi n’est pas non plus négligeable. Les femmes qui représentent plus de 50% de la population et 56% de la population active jouent un rôle important dans l’économie de notre pays", a souligné Mme Dédé Ahoéfa Ekoué.
Cette dernière a rappelé les actions menées par le gouvernement avec le soutien des acteurs nationaux et internationaux, pour renforcer progressivement la capacité économique des femmes.
Mais aujourd’hui, de nombreux défis empêchent les pays en développement, particulièrement, de tirer pleinement profit du potentiel économique des femmes, a-t-elle indiqué, relevant des barrières qui se dressent encore devant les femmes.
La ministre a cité pêle-mêle les pesanteurs socio culturelles, l’accès insuffisant aux facteurs de production y compris la terre, l’accès difficile au financement adéquat, l’analphabétisme et le faible niveau éducationnel par rapport aux hommes, la méconnaissance des droits et la peur de revendiquer, le faible accès aux informations stratégiques etc…
Plusieurs mesures sont actuellement mises en œuvre, mais le gouvernement ne peut seul lever les différents obstacles identifiés.
"C’est pour cela qu’à l’occasion de cette journée internationale de la femme, le gouvernement lance un appel à tous les acteurs pour intensifier leur soutien à l’autonomisation économique de la femme, un facteur de progrès pour toutes et pour tous", a précisé Mme Dédé Ahoéfa Ekoué.
Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de la célébration de cette journée dont des causeries-débats et éducatives, des conférences, des émissions radiotélévisées et des campagnes de sensibilisation et d’échanges de pratiques optimales dans toutes les préfectures du pays durant tout le mois de mars.
A travers ces campagnes, les acteurs seront sensibilisés sur : (i)comment renforcer l’alphabétisation des femmes et accroitre leur accès à la formation et à l’information sur les meilleures pratiques pour l’autonomisation économique, (ii) la manière d’aider les femmes à saisir les opportunités dans les filières porteuses de notre économie, (iii) comment permettre aux femmes d’accéder au capital, au crédit et aux moyens de production, (iv), favoriser leur insertion professionnelle dans la vie économique et sociale etc…
Rappelons que toujours dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme Mme Dédé Ahoéfa Ekoué a animé le 21 février dernier à Lomé, une séance d’information avec les différents acteurs impliqués dans la célébration de cette journée.
Avaient pris part à la rencontre : des représentants d’organisations de la société civile, d’associations et regroupements de femmes et d’Ongs de défense des droits de la femme. Des représentants des techniques et financiers étaient aussi présents.
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