Treize pays africains ont signalé 6.883 cas de variole du singe depuis le début de 2022, a révélé jeudi le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).
Selon les données publiées par le CDC Afrique, l'agence continentale de la santé, 173 décès et un taux de mortalité de 2,5 % ont également été enregistrés au cours de la même période, ajoutant que sur les 6.883 cas, 5.992 sont des cas suspects tandis que 891 sont des cas confirmés.
Les cas de variole du singe ont été signalés dans huit pays endémiques et cinq pays non endémiques. Les huit pays endémiques sont le Bénin, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Liberia et le Nigeria, les cinq pays non endémiques étant l'Egypte, le Maroc, le Mozambique, l'Afrique du Sud et le Soudan, a précisé le CDC Afrique.
Après que l'Organisation mondiale de la santé a déclaré que la variole du singe constitue une urgence de santé publique de portée internationale en juillet de cette année, le CDC Afrique a exhorté les pays africains à renforcer leurs capacités de diagnostic en laboratoire et de séquençage génomique de la maladie.
Par ailleurs, l'agence continentale de la santé a suggéré aux Etats africains d'élaborer et de diffuser des messages de communication adaptés sur les risques généraux à destination des communautés et des groupes de population vulnérables.
Détectée pour la première fois chez des singes de laboratoire en 1958, la variole du singe, croit-on savoir, est transmise aux humains depuis des animaux sauvages tels que les rongeurs, ou d'homme à homme. C'est une maladie virale rare qui se transmet généralement par les fluides corporels, les gouttelettes respiratoires et d'autres matières contaminées. L'infection se traduit ordinairement par de la fièvre, des éruptions cutanées et des ganglions lymphatiques enflés.