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Togo/Centre d’écoute, assistance juridique et médicale: Ces actions que mène le CACIT pour la protection des journalistes

Publié le vendredi 4 novembre 2022  |  Société civile Media
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© aLome.com par Parfait
Le sit-in programmé des journalistes ce 22 mai devant la DCPJ de Lomé n`a eu qu`une existence symbolique, à cause du grand déploiement de forces de l`ordre.
Lomé, le 22 mai 2015. Place Colombe de la Paix. Mobilisation des journalistes togolais vivant à Lomé pour exiger la libération de leur confrère BONERO LAWSON, et dénoncer les conditions de son interpellation.
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La communauté internationale a commémoré le mercredi 2 novembre, la 10eme Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Occasion de revenir sur les actions menées pour la protection des hommes de médias au Togo.
Considérés comme des défenseurs des droits de l’homme, les journalistes bénéficient d’une attention particulière de la part du CACIT (Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo) qui, en collaboration avec ses partenaires, multiplie des initiatives pour leur protection et en vue de leur garantir un environnement et des conditions favorables à leur travail. Une façon pour cette organisation de protéger la liberté de la presse et de renforcer la démocratie et l’Etat de droit au Togo.

Aussi bien en Afrique que dans le monde, la liberté et la sécurité des journalistes sont menacées. Des données rendues publiques par l’ONG Reporter Sans Frontière (RSF), on apprend que 46 journalistes et 4 collaborateurs des médias ont été tués depuis le 1er janvier 2022 dans le monde. Aussi, 227 journalistes et 7 collaborateurs des médias ont été emprisonnés cette année. A ce jour, 505 journalistes et 21 collaborateurs des médias sont en prison dans le monde. Une fois de plus, les journalistes ont payé un lourd tribut en ce qui concerne les tentatives de musèlement de la presse.

Malgré l’embellie apparente, la menace demeure

Au Togo, la situation est loin d’être rose dans la mesure où les hommes de médias peuvent toujours faire l’objet de représailles directes et importantes. La détention, en décembre 2021, des journalistes Ferdinand Ayité, Directeur de publication du journal L’Alternative, et Joel Egah, Directeur de publique de Fraternité, est venu le rappeler.
Au CACIT, on indique que les cas recensés ces derniers moments sont beaucoup plus liés à la restriction de la liberté d’expression qu’a des violences physiques commis sur des journalistes.

«Les cas de violences physiques contre les journalistes au Togo sont rares ces derniers temps. Mais il y a des menaces et des intimidations qui ont été exercées sur certains d’entre eux», indique Marcus Dakla, Responsable du département protection des droits de l’homme de l’organisation. Celui-ci n’a pas manqué de mentionner les violences exercées sur les femmes journalistes.

«Les femmes journalistes sont doublement victimes. A cause de leur sexe, elles sont souvent victimes de harcèlement sexuel et vivent des situations de discrimination sur le terrain. Elles sont marginalisées parce qu’on pense qu’elles ne peuvent pas exercer le métier de journaliste au même titre que les hommes. Ce sont des situations que nous recevons souvent et nous y travaillons pour pouvoir protéger plus les journalistes sur tous les plans», fait savoir M. Dakla.

Le CACIT au front pour la protection des journalistes au Togo

Le CACIT, dans son rôle de défenseur des droits de l’Homme, mène, depuis plusieurs années, des actions visant la protection des journalistes, considérés également comme des défenseurs des droits de l’homme. C’est ainsi qu’il collabore avec beaucoup de mécanismes onusiens pour venir en aide aux journalistes menacés dans l’exercice de leur fonction.

«Plusieurs cas de journalistes menacés ont été portés par le CACIT devant les tribunaux et devant les mécanismes de protection des droits de l’homme», informe le Responsable du département protection des droits de l’homme du CACIT, en évoquant la restriction progressive de la liberté d’expression qu’a connu le Togo ces deux dernières années. Une restriction marquée notamment par la suspension de certains médias, la fermeture d’autres à travers le retrait de leur récépissé, ainsi que l’arrestation et la détention de certains journalistes.

«Face à la situation, le CACIT a réagi en apportant son assistance, notamment l’assistance juridique et judiciaire aux journalistes et médias concernés. Nous avons un groupe d’avocats qui ont porté les cas de certains d’entre eux. Nous mettons à leur disposition des avocats qui les accompagnent gratuitement dans leurs affaires judiciaires pour pouvoir les aider à trouver satisfaction. Aussi, nous avons un groupe de médecins qui ont assisté médicalement des journalistes incarcérés puis libérés», relate le Responsable du département protection des droits de l’homme du CACIT.

Par ailleurs, dans le cadre de son partenariat avec l’UNESCO et Media Defence, le CACIT porte des projets de protection physique et numérique des journalistes. Un de ces projets menés avec l’UNESCO, en collaboration avec COJITO, a permis de renforcer les capacités des hommes de média et des avocats. Il a également permis d’organiser des rencontres entres ces acteurs, rencontres au cours desquelles des cas récurrents liés à la liberté d’expression et à la protection des médias sont présentés. Grâce à ces réunions, les journalistes reçoivent des conseils et sont mieux outillés pour mieux travailler. Quant aux avocats, ils sont mieux imprégnés des problèmes que connait la presse pour pouvoir mieux la défendre avec les lois existantes.

En ce qui concerne le partenariat avec Media Defence, le CACIT a ouvert cette année un centre d’écoute dédié spécialement aux journalistes. Ce centre permet de recevoir les plaintes des hommes de média et des avocats sont mis à leur disposition pour pouvoir les défendre et les représenter devant les juridictions en cas de besoin et notamment au cas où eux-mêmes ou leurs organes de presse sont menacés de suspension ou de fermeture.

Aussi, le projet ‘‘IMPACT-Initiatives citoyennes pour l’efficacité des mécanismes de lutte contre l’impunité au Togo’’, que met en œuvre le CACIT cette année, a-t-il permis d’envoyer deux journalistes togolais à Dakar pour une formation en journalisme d’investigation au Global Investigative Journalism Network et Open Facto. De retour au pays, ces journalistes ont, à leur tour, formé 20 de leurs confrères togolais, de Lomé et de l’intérieur du pays dans la maitrise des stratégies d’investigation.

«Le processus est lancé et ce n’est pas encore fini. Dans les jours à venir, nous aurons un atelier spécialement dédié aux journalistes pour mettre à leur disposition les outils qui leur permettront de se professionnaliser et de mieux travailler», conclut le Responsable du département protection des droits de l’homme du CACIT.
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