"L’arbitrage en Afrique connaît une véritable ascension positive" (Noumandiez Doué)

Publié le mercredi 9 novembre 2022 | CAF

© Autre presse par DR
Salima Mukansanga, première femme africaine à arbitrer au Mondial de football

Un proverbe latin dit «la répétition est mère de l’apprentissage»…Une citation prise à la lettre par la Confédération Africaine de Football pour le développement de tous les aspects de la pratique du football dont l’arbitrage.
En marge de la deuxième édition de la Ligue des Champions Féminine de la CAF, le département de l'arbitrage et de la technologie du football de la CAF a organisé ce lundi à Rabat une session d’entrainement en faveur des arbitres.

Le patron de l’arbitrage sur le continent, Désiré Noumandiez Doué s’est exprimé au micro de CAFOnline.com sur les aspects essentiels de ce type d’entrainement.

"C’est un entraînement semblable à celui de tous les jours dans le cadre d'une compétition…Nous préparons nos arbitres à affronter tout type de situation pouvant survenir au cours d'un match, en terme d’approche tactique, de lecture de jeu, d’anticipation, de recherche d’angles de vision pour qu’une fois sur le terrain, ils ne soient pas surpris par les évènements."

"Ensuite, il y a un deuxième aspect important qui est la préparation psychologique du match. Il faut pouvoir comprendre ce qui se passe sur le terrain, utiliser la compréhension du football pour savoir pourquoi telle équipe joue de cette manière, contrôler le match, faire de la prévention…On travaille donc sur plusieurs aspects ; comment construire une décision et ensuite comment contrôler le match ainsi que maintenir un rapport avec les joueurs sur le terrain".

Les instructeurs de la CAF ont mis en place plusieurs simulations particulières de faits de jeu pour préparer les arbitres à certains scenarii intéressants. «Comme vous l’avez suivi, nous sommes revenus sur l’action du penalty joué avec une passe lors de la compétition (NDLR : Penalty joué par deux joueuses de l’AS FAR face au Determine Girls FC lors de la 3e journée du Groupe A). C'est une action intéressante et il était important qu’on l’explique aux arbitres», a précisé Doué Noumandiez Désiré.

Une vingtaine d’arbitres (principaux et assistants) étaient présents dont une majorité de dames. Une satisfaction pour le responsable de l'arbitrage de la CAF: «Nous avons aujourd’hui six femmes qui sont déjà approuvées VAR et elles sont engagées dans les différentes compétitions FIFA, d’ailleurs c’est la raison pour laquelle elles ne sont pas présentes pour cette CAF Women’s Champions League. Et toutes ces femmes qui sont présentes aujourd’hui avec nous dans la compétition et qui sont une quinzaine sont approuvées pour arbitrer sur le terrain avec la VAR».

D’ailleurs, Doué Noumandiez Désiré se félicite du niveau global de l’arbitrage féminin en Afrique: «Il est en plein essor et nous avons des modèles comme Salima (NDLR : Salima Mukansanga) qui officie à la CAF et qui est retenue pour la Coupe du Monde au Qatar. Pour toutes nos compétitions majeurs, nous avons désormais des trios de femmes arbitres…Il ne s'agit pas ici d'une question de genre mais plutôt de compétence».

Doué a conclu en saluant les progrès énormes effectués par l’arbitrage africain avec le soutien considérable de la direction de la CAF qui ne lésine pas sur les moyens pour offrir aux officiels de match des formations, des cours et des programmes de développement spécifiques.

«Nous avons fait de grands pas en avant, nous sommes aujourd’hui aux standards internationaux et nos arbitres peuvent officier n’importe quel match et dans n’importe quelle compétition. Mais nous devons continuer de travailler pour encore faire mieux, et toujours être classés parmi les meilleurs». Un des objectifs principaux de la Confédération Africaine de football.

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