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Détournement présumé de 14 millions de fcfa à l’UFC: L’accusé Elliot Ohin clame son innocence et compte ester en justice

Publié le mardi 15 novembre 2022  |  aLome.com
Réunion
© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Réunion d`information sur `l`extrémisme violent et les groupes terroristes` ce 04 août à la Primature du Togo.
Lomé, le 04 août 2022. Réunion d`information sur `l`extrémisme violent et les groupes terroristes` à la Primature du Togo, en présence de plusieurs acteurs politiques (représentants de 25 partis) et de membres de l`exécutif togolais. E. Ohin de l`UFC.
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L’harmonie peine à renaître au sein de l’Union des Forces de Changement (UFC), parti de l’actuel chef de file de l’Opposition togolaise, Gilchrist Olympio. Accusé d’avoir détourné des fonds au préjudice du parti dont il est l’actuel 2è Vice-président et par conséquent suspendu de ses fonctions dans l’instance dirigeante, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Togo, Elliott Ohin, sort du silence et donne sa version des faits.

Des proches de Gilchrist Olympio (président national du parti) reprochent au 2è Vice-président de l’UFC «d’avoir décaissé frauduleusement une somme de 14 millions de fcfa appartenant à cette formation politique». Acte qui a coûté au présumé détourneur sa suspension des instances du parti ‘’Détia’’.
Elliott Ohin rejette en bloc les accusations portées contre lui par média interposé et compte ester en justice pour que les personnes impliquées dans «cette affaire diffamante répondent de leurs actes». «Chez moi, morale et politique ne se dissocient pas !», avance-t-il, avant de préciser la procédure qui préside au décaissement sur les comptes bancaires du parti.
«Je n’ai jamais détourné un seul centime du compte de l’UFC qui est tenu à jour par un gestionnaire comptable qui fait aussi office d’assistant du SG par intérim du parti. Avant toute opération sur le compte principal ou sur le sous-compte du parti, il est exigé une double signature», soutient le membre fondateur du ‘’parti des jaunes’’. Aussi, souhaite-t-il vivement un audit des comptes de l’UFC afin qu’il soit blanchi des accusations portées à son encontre.

Clamant son innocence, l’ancien chef de la diplomatie togolaise ne compte pas s’arrêter à une simple sortie médiatique comme c’est le cas depuis le début de la semaine. Au-delà de traduire devant les juridictions compétentes «les personnes ayant ourdi cette machination, je mets au défi la Cour des Comptes du Togo d’investiguer également au département que j’ai dirigé en tant que Ministre d’Etat du Togo. J’ai occupé d’autres postes ministériels. Je n’ai jamais touché à une quelconque somme d’argent qui ne m’appartient pas. Avant de venir servir mon pays dans des fonctions ministérielles, j’ai travaillé à la fin de mes études dans une institution financière aux Etats-Unis», détaille encore celui qui a été rescapé miraculeux d’un attentat politique au Togo le 05 mai 1992 (à Soudou, nord du pays).

Dans le même ordre d’idées, il estime être la cible «d’hommes politiques sans convictions» et se dit «immaculé ». «Je puis rassurer que l’audit diligenté situera les uns les autres, et par conséquent, la justice fera le reste».

Par ailleurs, l’ex-chef de la diplomatie du Togo croit dur comme fer que cette nouvelle querelle publique au sein de l’UFC ne va pas entamer son image auprès de l’électorat national, et appelle de ses vœux à une alternance à la tête des organisations et formations politiques au Togo. Au niveau des instances du Bureau de l’UFC qui ont sanctionné le ministre Ohin, on maintient les accusations. «Il s’agit d’une affaire de vol aggravé. 12 personnes au sein du Bureau du parti sont de cet avis contre la seule personne de M. Ohin. Nous n’allons pas politiser une affaire de malversation. Soyons sérieux, E. Ohin est suspendu, un point barre», défend Séna Alipui, député de l’UFC et conseiller de G. Olympio.

L’UFC face à des différends de cohésion depuis 2010


Formation phare de l’Opposition togolaise entre 1994 et 2010, l’UFC est traversée depuis plusieurs années par une kyrielle de divisions. Des démarcations internes qui tirent leur racine des conditions dans lesquelles Gilchrist Olympio a signé le 26 mai 2010 «un accord de gouvernance avec le RPT (ex-parti unique au Togo, et ancêtre de l’actuelle formation au pouvoir, UNIR). «Un accord signé en violation des textes de l’UFC de l’époque puisque le Bureau national du parti avait uniquement donné son feu vert au président Olympio pour des contacts exploratoires avec le RPT, et non pour une signature d’accord», rappelle et précise Jean-Pierre Fabre.

Des dissensions vont s’emboîter à l’UFC depuis 2010. Elles ont amené une partie de l’élite dirigeante du parti à créer le 10 octobre 2010 l’ANC (Alliance nationale pour le changement) présidée par Jean-Pierre Fabre (ex-Secrétaire général de l’UFC). Des bisbilles politiques internes de diverses natures ont également poussé des figures historiques du parti comme feu Amah Gnassingbé, Nicodème Habia, l’ex-ministre Djimon Orè ou encore Dr Sambiani Djimongou à devenir des transfuges de cette formation. Des départs qui ont eu des incidences sur les scores électoraux de l’UFC. Depuis 2013, ces scores vont decrescendo.



Akoyi A. & K. T.
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