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Devoir de mémoire: Il y a 30 ans, la «grève générale illimitée»

Publié le mercredi 16 novembre 2022  |  Togo Scoop
Passage
© aLome.com par Parfait
Passage des candidats à la prẻsidentielle 2015 sur les mẻdias publics durant la campagne: la HAAC précise les règles.
Lomé, le 24 mars, Hȏtel EDA OBA. La HAAC a rencontré des représentants des candidats en course pour la présidentielle 2015 pour planifier les modalités de leur passage sur les organes publics durant la campagne.
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Elle est de loin le record de grève dans le monde (grève des employés de Congress Plaza Hotel de Chicago débutée en juin 2003 et qui a duré 10 ans), mais au Togo la «grève générale illimitée» débutée le 16 novembre 1992 bat le record de grève lancée dans le pays.

En cette année 1992, le pays traverse une situation particulière sur fond de tension politique marquée par des assassinats politiques, des attentats contre les hommes politiques, la plastification des domiciles, des affrontements interethniques, la séquestration des Hauts conseillers de la République (HCR), …

C’est dans ce contexte que le Collectif des syndicats indépendants (CSI), l’une des principales organisations syndicales pro-démocratie et le Collectif de l’opposition démocratique (COD2), le principal regroupement de l’opposition, lancent le 16 novembre 1992 une grève générale dite «illimitée» pour obtenir la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale juste et équitable (après que le président Eyadèma ait fait imposer ses ministres limogés par le Premier ministre Me Joseph Kokou Koffigoh), la neutralité de l’armée dans le débat politique, la traduction devant la justice des personnalités militaires ayant participé à la séquestration des Hauts conseillers de la République (HCR), la formation d’une force de sécurité qui sera chargée d’assurer la sécurité des institutions de la République.

Très suivie à ses débuts surtout à Lomé, la grève s’essoufflera au fil des jours en raison notamment d’une population très éprouvée et à bout de souffle en raison de la suspension de la coopération par les partenaires techniques et financiers avec le Togo, le massacre de la place Fréau-Jardin qui a fait vider Lomé de plus d’un tiers de sa population.

Du côté du pouvoir, pour faire échouer la grève, au moment où elle débutait ce 16 novembre 1992, à l’initiative de Kokou Tozoun, les journalistes pro-pouvoir prenant leur distance du SAINTJOP qui soutenait le mot d’ordre, se sont constitués en syndicat libre (SYNLICO). Les travailleurs d’autres secteurs leur emboiteront le pas pour former également leur syndicat. Ces nouveaux syndicats regroupés au sein de la centrale l’Union générale des syndicats libres (UGSL) avait pour mission principale à ses débuts de faire échouer la grève.

Après plus de 9 mois de grève, elle sera suspendue provisoirement le 2 août 1993. Jusqu’à présent cette grève générale illimitée n’est pas levée et les organisations qui l’ont lancée ont disparu aujourd’hui de la scène.
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