Une rencontre de concertation des jeunes et des femmes de la Coordination togolaise des organisations paysannes et de producteurs agricoles (CTOP) de la Centrale couplée de la célébration de la Journée internationale de la femme rurale s’est tenue le mercredi 16 novembre à Sokodé.
Cette rencontre est placée sous le thème «Quelle alternative pour les jeunes et les femmes face à la flambée des prix des intrants agricoles et l’accès aux ZAAP». Elle est organisée par le Réseau national des femmes agricultrices du Togo (RENAFAT) en collaboration avec le Réseau des jeunes producteurs et professionnels agricoles du Togo (REJEPPAT). L’activité est appuyée techniquement et financièrement par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers le «Mécanisme Forêt et Paysans» (FFF).
Cette séance entend renforcer le leadership des femmes et des jeunes à influencer les politiques et programmes du secteur agricole togolais au niveau régional et national. Elle a permis aux collèges des jeunes et des femmes de la CTOP de la Centrale de réfléchir sur les stratégies à mettre en place face à la flambée des prix des intrants agricoles et d’actualiser leurs plans d’action. Cette assise a servi également de cadre pour plancher sur l’accès aux Zones d’aménagement agricole planifiées (ZAAP) et pour sensibiliser les acteurs sur l’énorme contribution des femmes et des jeunes dans la production alimentaire et leurs besoins spécifiques. Elle a favorisé aussi des échanges constructifs sur la prise en compte des femmes et des jeunes dans la mise en œuvre des principales initiatives portées par les structures étatiques et non étatiques.
Cette concertation a débouché sur la présentation et la remise aux autorités régionales et autres partenaires des déclarations des femmes et des jeunes agriculteurs. Les jeunes agriculteurs plaident, entre autres, pour la baisse du prix et pour la qualité des intrants agricoles particulièrement l’engrais NPK. Ils demandent également l’accompagnement des jeunes désireux de mettre en place des systèmes de maîtrise d’eau. Les femmes agricultrices, pour leur part, appellent, entre autres, à promouvoir, en fonction des localités, des spéculations qui occupent les femmes. Elles demandent également la prise de mesures destinées à faciliter l’accès des femmes aux parcelles sur les ZAAP.
Le directeur régional de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural de la Centrale, Djobo Solizama a relevé l’importance de cette concertation qui a mis en lumière les défis auxquels font face les acteurs. Il a exhorté ces derniers à mettre en application les recommandations, a promis que le gouvernement continuera de jouer sa partition pour le bonheur des femmes et jeunes agriculteurs.
Le représentant du représentant de la FAO au Togo, Aboudoumisamilou Issifou a souligné que la mise en place des collèges régionaux depuis l’année dernière vise à renforcer l’implication des jeunes et des femmes du milieu rural dans la mise en œuvre et la gestion des projets et programmes de développement agricole.