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La DMK et le ministre Boukpessi divergent à nouveau au sujet de l’organisation d’une activité politique

Publié le mardi 22 novembre 2022  |  aLome.com
Revendications
© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Revendications politiques: Les principaux responsables et des militants de la DMK assistent à une messe.
Lomé, le 16 novembre 2021. Paroisse catholique Cristo Risorto de Hédzranawoé. Les principaux responsables et des militants de la DMK (Dynamique Monseigneur Kpodzro) assistent à une messe à la demande des organisations et partis, soutiens du candidat Agbeyomé Messan Kodjo lors du dernier scrutin présidentiel de 2020.
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Conformément à la nouvelle loi sur les manifestations publiques, les partis politiques et organisations de la Société civile réunis au sein de la DMK (Dynamique Mgr Kpodzro) avaient adressé un courrier en date du 10 octobre dernier au ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires. Un courrier dans lequel la DMK a fait part au responsable de ce ministère de son intention d’animer un meeting fin novembre 2022 dans la ville minière de Vogan (sud-Togo). Une démarche critiquée par ce ministère sur le fond.

Dans sa réponse, le Ministère de l’Administration Territoriale a insisté sur le motif essentiel du meeting projeté par la DMK.

Le Ministre d’Etat Payadowa Boukpessi conditionne la tenue de cette réunion publique politique au changement de son objet tel que mentionné dans le courrier de déclaration à lui parvenu. Le Ministre se dit surpris de l’évocation de l’«un des points dans le courrier à lui envoyé». Aux yeux de ce ministre, il n’est plus concevable de «rechercher des solutions durables à la crise née de l’élection présidentielles du 22 février 2020». Car les contestations nées dans le cadre de cette élection ont été réglées par une décision de la Cour constitutionnelle suite à une saisine introduite par le parti MPDD de Dr Agbéyomé Kodjo (candidat de la DMK à la présidentielle de 2020).

«A la suite de cette saisine, la décision de la Cour constitutionnelle a été la confirmation de la victoire nette et sans équivoque de Faure Essozimna Gnassingbé à la Présidence de la République», rappelle le ministre Boukpessi. Cette décision clôt définitivement le contentieux électoral, insiste le ministre d’Etat. Pour ce faire, à ses yeux, revenir sur ce sujet s’assimile à de la provocation susceptible d’entraîner des troubles graves à l’ordre public. Toute activité politique ayant pour objet la contestation des résultats officiels du scrutin du 20 février 2020 sera sujette à interdiction, souligne l’unique ministre d’Etat de l’actuel Gouvernement togolais. Une position rigide de P. Boukpessi qui provoque une colère dans le camp de la DMK.

«C’est notre droit le plus absolu d’organiser notre meeting d’information à Vogan le 27 novembre prochain, malgré les multiples entraves qui nous sont opposées par des militants du parti au pouvoir», rétorque Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la DMK.

Pour faire entendre raison au Gouvernement, la DMK s’appuie sur la jurisprudence de la contestation post-électorale dans le monde. Elle cite Donald Trump aux USA, Martin Fayulu en RDC qui continuent de contester avec virulence les résultats finaux de scrutins auxquels ils ont pris part. «Dans un régime démocratique soucieux de préserver la liberté d’expression des citoyens, il n’appartient pas à l’exécutif de dicter à l’opposition les thèmes de ses manifestations publiques», critique la Coordinatrice de cette Dynamique.

Outre le contentieux électoral de 2020, la DMK entend évoquer à Vogan «la nécessité d’accorder une amnistie à tous les actuels exilés politiques togolais, en exigeant des garanties» pour leur sécurité à leur retour au bercail. Ce regroupement politique né en 2020 projette aussi d’exiger de nouveau la libération de la «centaine de détenus politiques encore derrière les barreaux au Togo depuis 2017 au moins», et la mise en route de nouvelles politiques publiques «pour contrer la vie chère pour un mieux vivre en général des populations togolaises».

Depuis mars 2020, les activités de partis d’opposition au Togo se comptent sur le bout des doigts. Tous les grands regroupements avaient été interdits de mars 2020 à la mi-2022 pour lutter contre la Covid-19. Même après la levée officielle de ces restrictions autour des rassemblements publics, les formations politiques de l’opposition et les organisations de la société civile éprouvent de grandes difficultés administratives pour organiser des meetings, réunions publiques, ou encore des marches. Une donne dénoncée à maintes reprises par divers acteurs de la Société civile et plusieurs leaders politiques d’opposition.

Akoyi A. & K. T.
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