"Artmésiamé 2022": un échange de styles et techniques artistiques entre Africains et Occidentaux au menu à Lomé

Publié le mardi 22 novembre 2022 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
"Artmésiamé 2022": Neuf artistes venus de la France, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Togo partageront leurs expériences et styles de création d’œuvres plastiques.
Lomé, le 21 novembre 2022. Musée Agnassan du célèbre artiste multi-talents togolais Paul Ahyi, dans le quartier Cacaveli. Des artistes en résidence rencontrent la presse. "Artmésiamé 2022": Neuf artistes venus de la France, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Togo partageront leurs expériences et styles de création d’œuvres plastiques durant deux semaines dans la capitale togolaise.

Lancé en 2020 en pleine crise sanitaire de la Covid-19, le projet artistique "Artmésiamé" (contraction du mot Art et du vocable '‘tout le monde’' -amesiame- en langue locale du Togo) connaîtra une troisième édition beaucoup plus éclatante en 2022 en termes de mobilisation.

Neufs acteurs artistiques venus de la France, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Togo partageront leurs expériences et styles de création d’œuvres plastiques à la faveur de l’édition 2022 d’Artmésiamé qui se déroule sur une durée de deux semaines à Lomé.
Sélectionnés et conviés en résidence dans les locaux du Musée Agnassan du célèbre artiste multi-talents togolais Paul Ahyi, dans le quartier Cacaveli, les artistes confirmés Ferdinand K. Makouvia, Juliette Delecour, Eric Wonanu et le doyen camerounais Barthélemy Toguo tenteront au cours de plusieurs ateliers programmés de guider les pas d’artistes en herbe, toutes catégories confondues.

Eric Wonanu encore connu sous le nom d’artiste de Cham souligne le bien-fondé de l’activité centrale d’«d’Artmésiamé 2022»: «Dans le métier de l’Art, la résidence désigne un rassemblement d’artistes pour créer collégialement. Au cours des deux semaines à venir, nous allons discuter, échanger entre nous les techniques, les idées, et parcours afin d’accoucher d’une œuvre».
Pour une deuxième fois consécutive, Gérard prend part à Artmésiamé. Selon cet artiste émergent, ce projet permet d’outiller et de donner un coup de fouet à la création des artistes sur ce qui se fait sous d’autres cieux en matière d’Art. «C’est une occasion d’étoffer son carnet d’adresses. Et je l’avoue, au lendemain de la deuxième édition (en 2021), des marchés m’ont été ouverts à l’extérieur des frontières togolaises, marchés où j’ai pu valoriser et vendre mon talent».
Dans le cadre «d’Artmésiamé 2022», aux côtés des géants internationaux comme Barthélemy, Eric, Ferdinand, Juliette et autres, des étudiants en fin de cycle de l’EAMAU (École africaine des métiers de l'architecture et de l'urbanisme) parcourent aussi rues, places de marché et écoles de la capitale togolaise pour apporter l’Art à un large public.
Parallèlement à ces deux activités précitées, «Artmésiamé 2022» offre également aux artistes y participant l’occasion de réaliser des ateliers auprès d’enfants d’écoles primaires au Togo afin «d’éveiller chez eux un goût et une connaissance pour ce qui, dans différentes cultures, relèverait d’une éducation artistique», détaillent les promoteurs.

Une vision singulière des arts plastiques en 2022

Comme apothéose de ce brassage artistique afro-occidental, les porteurs du projet (né d’une rencontre entre le jeune togolais Ferdinand Kokou Makouvia et Juliette Delecour à Paris en 2019), les mordus de l’Art sont conviés à une soirée de restitution le 2 décembre dans les jardins du Centre culturel Agnassan. Il y sera exposé tous les produits issus du croisement de la technique des grandes écoles occidentales d’Art et les techniques des tradi-classiques des ateliers du continent africain.
La création des résidences «ArtMésiamé» est née dans l’atelier-bois de l’Ecole des Beaux-arts de Paris en 2020 sous l’impulsion de Kokou Ferdinand Makouvia et de Juliette Delecour, deux anciens étudiants de l’Ecole diplômés en 2019. A travers ce projet culturel, les deux jeunes diplômés envisagent d’aller permanemment à la rencontre d’autres artistes contemporains à travers le monde, de se frotter à leurs pratiques et toucher du doigt les difficultés professionnelles auxquelles ils sont confrontés.

Akoyi A. & Kodjo T.

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