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Meeting d’information de la DMK à Vogan: Ses leaders exigent le retour des exilés et la libération des "détenus politiques"

Publié le lundi 28 novembre 2022  |  AFP
Marche
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
Marche en noir des femmes de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise
Lomé, le 20 janvier 2018. Marche en noir des femmes de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise. Partie de trois points, cette marche a chuté à Casablanca devant le "Grand collège du Plateau" où s’est tenu un meeting d’information. Les manifestantes ont menacé de faire usage de leur «ultime arme contre les hommes» si les choses continuent à piétiner. Elles étaient des milliers à répondre à l’appel de leurs leaders, toutes de noir vêtues. Les hommes étaient là pour soutenir et assurer l’encadrement de la manifestation. Ce fut une occasion pour la coordinatrice de la coalition, Mme Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON, de faire le point sur la tournée de la délégation de la Coalition en Guinée et au Ghana pour rencontrer les deux médiateurs dans la crise togolaise. Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON
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Après la découverte du premier cas de coronavirus en mars 2020, toutes les manifestations de l'opposition avaient été interdites par le gouvernement, qui invoquait alors des raisons sanitaires. Les récentes manifestations ont été interdites pour des raisons "sécuritaires". A l'appel de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), qui regroupe sept partis politiques de l'opposition et six organisations de la société civile, des militants de l'opposition se sont rassemblés sous trois grandes tentes aménagées sur un petit terrain de la localité. D'autres se sont attroupés sous des arbres.
Aucun incident n'a été enregistré. "C'est un grand soulagement, une leçon que nous tirons, un encouragement à poursuivre le combat. Ce n'était pas gagné d'avance, jusqu'à la dernière minute il a fallu tenir bon. Malgré toutes les intimidations et toutes les manoeuvres, nous avons organisé ce meeting", a déclaré à l'AFP Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordonnatrice de la DMK. "C'est un meeting d'information, mais surtout une mobilisation sur un certain nombre de préoccupations.

Avec la population, nous avons lancé un appel au régime pour qu'il sorte de sa stratégie de délire. Personnellement, je suis satisfaite", a-t-elle précisé. Tour à tour, les responsables des partis politiques représentés au sein du mouvement ont fortement critiqué le pouvoir en place, dénonçant la "mauvaise gouvernance", les "mesures de restrictions" des manifestations et la "forte flambée" des prix. Ils exigent le retour des exilés et la libération des "détenus politiques".

Une centaine de détenus politiques sont toujours dans les prisons du pays, selon la DMK. "La vie est chère, les prix des céréales ont flambé. Nous autres transformatrices du manioc, n'arrivons plus à écouler nos produits. Nous sommes totalement à bout de souffle", a dénoncé Adjali Dokè, une sexagénaire. "J'invite l'opposition à redoubler d'ardeur pour gagner les prochaines élections, afin de diriger ce pays", a renchéri Fiomékpo Akoesso, 55 ans.

La DMK est un mouvement qui a soutenu l'ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, arrivé en deuxième position à la présidentielle de 2020 avec 19,46% des suffrages, contre 70,78% pour Faure Gnassingbé. En exil, M. Kodjo, qui n'a pas fait d'apparition publique depuis juillet 2020, conteste toujours les résultats de ce scrutin sur les réseaux sociaux. Le président Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadèma, qui avait dirigé le Togo d'une main de fer pendant 38 ans. Il a été réélu lors de scrutins (2010, 2015 et 2020) qui ont tous été contestés par l'opposition.
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