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Grossesse précoce: JEMD termine sa tournée, de touchantes histoires dans les collèges et lycées

Publié le jeudi 1 decembre 2022  |  Global Actu
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Année scolaire 2020-2021: Rentrée de Pâques au Togo.
Lomé, le 21 avril 2021. Année scolaire 2020-2021: Rentrée de Pâques au Togo.
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Démarrée le 21 novembre dernier après le lancement officiel le 18 du même mois, la campagne que Jeunesse en mission pour le développement (JEMD) a lancée contre le phénomène de grossesse précoce en milieu scolaire, a pris fin ce mercredi avec l’étape du lycée de Sanguéra. Au total, selon les responsables de cette association, 25 établissements scolaires du Grand Lomé ont été visités avec à la clé plus de 25.000 élèves sensibilisés.

Pour Edzodzinam Komi Alagbo, président de la JEMD, le phénomène de grossesse précoce en milieu scolaire est plus que d’actualité dans les lycées et collèges du Grand Lomé. Dans les établissements scolaires visités, il y a entre une et 10 grossesses précoces enregistrées de part et d’autre au cours de l’année scolaire en cours.

«Dans l’ensemble, la tournée s’est bien déroulée et nous nous sommes rendus compte qu’il fallait vraiment aller vers les élèves, discuter avec eux de ce qu’ils connaissent déjà, afin qu’ils prennent la décision d’être conscients, surtout les jeunes filles vis-à-vis de leur études et leur avenir», a-t-il déclaré.
Cette tournée, selon le premier responsable de cette association, a eu une partie très touchante. « Les témoignages des jeunes filles victimes, donc déjà enceintes mais qui ont eu le courage de continuer à fréquenter, les réactions des jeunes garçons nous ont donné la chair de poule», a annoncé le président de la JEMD.

Le sujet est d’envergure, selon M. Alagbo. Seulement, a-t-il insisté, les jeunes ne se retrouvent pas. «Ils pensent que ce qu’ils ont dans la tête est meilleur. Mais, avec nos discussions, nous avons eu des changements immédiats dans leurs comportements et réactions en optant pour l’abstinence».

Au lycée Sanguéra, les élèves sensibilisés ont eu à poser beaucoup de questions. Il y en a qui disent qu’ils sont déjà dans une relation. Alors comment faire? D’autres encore ont argué du fait qu’ils sont nantis de parents pauvres et pour s’en sortir, il faut trouver les moyens quelques part avant d’avancer. C’est ce qui justifierait, selon ceux-ci, les relations amoureuses qu’ils entretiennent parfois. D’autres encore semblent être motivés par les ‘faux’ conseils qu’on leur donne à ici ou là sur le sujet.
Sur chaque question, les membres de la JEMD, avec à leur tête leur président, ont démonté ces manières de voir la chose, en leur présentant la meilleure situation.

Richala Zakari, une fille de 15 ans en classe de première A4, se dit richement comblée par cette sensibilisation. « Avec les conseils qu’on nous a donnés, je compte dire à mes amis, filles ou garçons, de ne pas vite se précipiter dans les relations sexuelles », a-t-elle lancé.

Je suis enceinte mais j’aurai mon Bac, dit une fille de Première

Dans cet établissement, une fille en classe de Première est enceinte. Mais, à la différence des autres filles victimes, elle continue de s’accrocher aux études et de venir suivre les cours. De son histoire, on comprend que c’est la mauvaise camaraderie qui l’a entrainée dans sa situation présente. Et si elle avait eu d’utiles conseils a priori, la probabilité était forte qu’elle ne tombe pas enceinte. « Je compte avoir mon Bac et continuer à l’université jusqu’à avoir ma licence. Aux autres filles, je dis de faire tout pour ne pas tomber dans ma situation», a-t-elle souligné.

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