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Affaire des 46 soldats ivoiriens à Bamako : Faure Gnassingbé pour une dernière tentative diplomatique de libération des prisonniers au nom de la CEDEAO

Publié le mardi 6 decembre 2022  |  aLome.com
Faure
© Autre presse par Présidence du Togo
Faure Gnassingbé prend part à la 18è édition du Sommet de l`OIF en Tunisie.
Ile de Djerba (Tunisie). Faure Gnassingbé prend part à la 18è édition du Sommet de l`OIF en Tunisie. "Cette rencontre m’offre l’occasion de réitérer l’attachement du Togo à l’espace francophone et aux valeurs qui l’animent. Fort de ses plus de 3,5 millions de locuteurs francophones, notre pays est un acteur historique de l’organisation", a souligné Faure Gnassingbé.
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S’achemine-t-on vers un nouveau bras de fer diplomatique entre la CEDEAO et Bamako au sujet de l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ? Au sein des instances de l’institution communautaire, on estime que cette affaire a suffisamment duré. Et le facilitateur désigné par le pourvoir malien dans ce dossier (Faure Gnassingbé) est de nouveau sollicité pour hâter le processus de libération des soldats.

C’est l’une des décisions phares du 62è Sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu ce 4 décembre dans la capitale fédérale du Nigeria, Abuja. Elle demande «aux autorités maliennes, au plus tard au 1er janvier 2023, la libération des soldats ivoiriens», a précisé Omar Touray (Président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Et ce dernier de préciser dans la foulée que la CEDEAO se réservait la possibilité d’agir si ces soldats ne recouvraient pas la liberté avant le 1er janvier 2023. Allusion à l’imposition de nouvelles sanctions aux actuelles autorités maliennes.

Pour passer de la décision à son application, la CEDEAO a demandé à Faure Gnassingbé de se rendre à Bamako pour acter cette mesure communautaire soutenue par la plupart des puissances de la région qui ont pris part aux travaux de ce 62è Sommet. La diplomatie togolaise qui adopte habituellement une attitude feutrée autour de ses «missions de facilitation ou de médiation» en Afrique de l’Ouest ou du Centre est muette en ce début de semaine autour de cette mission de dernière chance dans «l’affaire des 46 soldats ivoiriens à Bamako». «On maintient en fait le même cap», confie sous anonymat un officiel du Ministère des Affaires étrangères togolaises. Une chose est certaine, le Togo va essayer de capitaliser ses multiples efforts investis dans ce délicat dossier.

Une affaire hautement diplomatique et le statu quo depuis de longs mois



La dernière mission de haut niveau en date dépêchée par la CEDEAO à Bamako pour tenter de dénouer le bras de fer diplomatique entre la Côte d’Ivoire et le Mali est repartie dans la soirée du 29 septembre de la capitale malienne sans faire déclaration officielle. C’était au bout de 6h d’échanges avec les autorités maliennes. Un silence qui n’était pas pour autant bruissant de pessimisme dans ce dossier. Nana Akufo-Addo, Adama Barrow, Pr R. Dussey (représentant Faure Gnassingbé qui séjournait au Japon), Goodluck Jonathan, Aliou Touray (Président de la Commission de la CEDEAO) composaient la délégation des émissaires de la communauté des 15 dépêchés en terre malienne.

Entre le 29 septembre et le 4 décembre 2022, il y a eu un nouvel séjour discret de Robert K. Dussey à Bamako. Un séjour passé sous les radars qui n’a été révélé que par des sources diplomatiques.

Entre le 29 septembre et le Sommet du 4 décembre, plusieurs chancelleries ouest-africaines ont fondé beaucoup d’espoir sur les fruits d’une facilitation originale dans ce dossier sensible. Il s’agit de la facilitation que joue aussi le chérif de Nioro (influent chef religieux au Mali et au Sahel) dans cette affaire. Abidjan a dépêché le 28 septembre dernier auprès de ce leader religieux une délégation officielle conduite par le ministre-conseiller spécial Aly Coulibaly. Les effets d’une intervention de cette personnalité sont toujours vivement attendus dans le déblocage de la détention des 46 soldats ivoiriens au Mali.

C’est dans ce contexte que la diplomatie togolaise devra s’inventer de solutions innovantes pour dénouer la crise entre Bamako et Abidjan. Seul dirigeant ouest-africain à avoir bravé l’embargo imposé de janvier à juillet 2022 par la CEDEAO et l’UEMOA au Mali en se déplaçant discrètement à Bamako, Faure Gnassingbé devra surtout jouer sur le tableau de relations personnelles avec Assimi Goïta.

«Faure Gnassingbé ne cesse de s’investir personnellement pour la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest et particulièrement dans le Sahel. Cette détermination a permis au Président de la République en tant que médiateur dans la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali d’obtenir la libération de 3 soldats ivoiriens sur les 46 restants. Je voudrais inviter toutes les parties à la retenue et à la patience afin de laisser aboutir la médiation», avait rappelé le 24 septembre dernier Robert Dussey, à la tribune des Nations Unies.

C’est le 28 juillet dernier, à Lomé et à l’abri des regards, que Faure Gnassingbé (en tant que médiateur désigné par le Mali) avait enclenché sa médiation. En recevant des délégations d’Abidjan et de Bamako pour tenter une conciliation, en présence de son homologue Nana Akufo-Addo. Une tentative qui a échoué. Cependant, la médiation togolaise obtiendra le 03 septembre la libération à «titre humanitaire» de 3 soldates sur les 49 arrêtés au départ. Ces soldats sont toujours qualifiés de «mercenaires venus attenter à la sûreté de l’Etat malien» à Bamako, alors que l’ONU, Abidjan et plusieurs Etats ouest-africains exigent leur libération, estimant que ces soldats étaient venus «participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali».

Les politiques ivoiriens Guillaume Soro, Laurent Gbagbo et Simone Ehivet-Gbagbo sont les dernières personnalités en date à avoir demandé publiquement à Faure Gnassingbé de tout mettre en œuvre pour obtenir la libération pacifique des 46 soldats de la Côte d’Ivoire.

Edem G.
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