Togo - L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), parti membre du Collectif « Sauvons le Togo » (CST), n’est visiblement pas d’accord avec le renvoi par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, des discussions sur les réformes à l’Assemblée nationale.
Sur une télévision locale, le chargé de la communication du parti, Eric Dupuy a estimé que « cette réponse est une insulte, non seulement à l’opposition mais également à l’ensemble des Togolais qui attendent ces réformes depuis bientôt 8 ans ».
Les signataires de l’Accord Politique Global (APG) du 26 août 2006, avant de procéder à la signature, selon lui, ont estimé que les discussions sur ces réformes concernent des sujets « éminemment politiques », voilà pourquoi ils ont décidé d’en discuter dans un cadre, autre que l’Assemblée nationale, où la recherche du consensus doit primer.
« Avec 62 députés sur 91, comment peut-on mener des discussions sérieuses sur des sujets éminemment politiques, que sont les réformes institutionnelles et constitutionnelles ? Les parties prenantes à l’Accord Politique Global (APG) n’auraient pas accepté ces réformes. C’est parce que l’APG a prévu que ces réformes se feraient de manière consensuelle que les signataires de cet accord ont avalisé ce document. Et c’est ainsi dans l’esprit de tous les Togolais que ces réformes seront recherchées par consensus », a-t-il déclaré.
Telle n’est pas la lecture que fait l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) de l’ancien premier ministre, Agbéyomé Kodjo de la réponse donnée par le chef de l’Etat.
Selon M. Kodjo, « dire que ces réformes doivent se faire à l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat a vu juste ».
Selon les informations, Jean-Pierre Fabre, le leader de l’ANC, a adressé une autre lettre au chef de l’Etat pour discuter avec lui.