L’importance de la promotion de la diversité culturelle africaine par le biais de l’éducation a été mise en avant par plusieurs experts, créateurs et designers africains lors d’un panel organisé jeudi à Rabat, en marge de la 14ème édition du Festival international de la mode en Afrique (FIMA).
Tenue sous le thème «Culture & Education», cette rencontre a été l’occasion pour les intervenants de plaider en faveur d’une approche inclusive du design et de la culture dans les systèmes éducatifs et économiques en Afrique, en vue de renforcer la qualité de l’éducation en la matière.
Le rôle des systèmes éducatifs, ont-t-ils assuré, est de créer un socle culturel commun, permettant aux apprenants de se doter de connaissances, d’aptitudes et de comportements adéquats, tout en mettant en lumière la diversité culturelle africaine.
A cet égard, les participants ont appelé les acteurs socio-économiques, institutionnels et culturels, à travailler de concert afin de mettre en place des actions tangibles visant à soutenir l’art et la culture africaine à travers le continent, soulignant que la culture représente aujourd’hui un secteur stratégique qui favorise le développement humain, l’émergence économique des pays ainsi que la performance des entreprises.
Par ailleurs, les experts ont souligné la nécessité de mettre à l’honneur et de valoriser les compétences et les savoir-faire africains à travers le monde, assurant qu’aujourd’hui, l’art contemporain en Afrique a «le vent en poupe» et que tous les artistes, créateurs et designers ont ainsi le devoir de le promouvoir.
Organisée du 7 au 10 décembre au site historique Chellah sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, avec le soutien du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication en célébration de «Rabat, capitale de la culture africaine», cette édition vise à montrer le potentiel du continent africain dans les domaines de la mode et de la création et d’en faire un hub international en la matière.
La programmation de cette année comprend, outre les défilés et les spectacles, des compétitions pour valoriser les meilleurs stylistes d’Afrique et de sa diaspora dans les catégories de la maroquinerie, des bijoux et accessoires de mode et des Tops Models.
Sont également prévues des tables rondes axées, entre autres, sur les thèmes du financement de la mode et de la création, la protection de la propriété intellectuelle et des appellations d’origine des créations africaines et l’utilisation des nouvelles technologies dans la production et le marketing.
Le FIMA a été fondé en 1998 par Alphadi, désigné en 2015 «artiste de la paix pour l’UNESCO», ambassadeur de bonne volonté de la même organisation pour l’innovation et la création africaine et membre des Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique).