Prévention des crises alimentaires en Afrique de l’ouest/38è réunion du RPCA à Lomé: Ibrahim Mayaki rappelle «l’impatience et la colère des affamés de la région qui vont grandissantes»

Publié le vendredi 9 decembre 2022 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
V. Dogbé a ouvert la 38è réunion annuelle du Réseau de Prévention des crises alimentaires au Sahel et en Afrique de l’ouest.
Lomé, le 06 décembre 2022. Address Hôtel 2 Févier. V. Dogbé a ouvert la 38è réunion annuelle du Réseau de prévention des crises alimentaires au Sahel et en Afrique de l’ouest. L`évènement se tient du 06 au 09 décembre 2022 dans la capitale togolaise.

Des experts du RPCA (Réseau de prévention des crises alimentaires au Sahel et en Afrique de l’ouest) planchent depuis ce 06 décembre 2022 à Lomé sur plusieurs sujets dans le cadre de leur 38è réunion annuelle. La cérémonie d’ouverture de leurs travaux qui vont durer jusqu’à ce 09 décembre a été présidée par la Cheffe du gouvernement togolais, Victoire Tomégah-Dogbé. Une ouverture qui a connu en outre la présence d’un parterre de personnalités composées de ministres, diplomates, de députés et de délégués venus d’horizons divers.

Fin connaisseur des difficultés liées au secteur alimentaire dans le monde en général et en Afrique de l’ouest en particulier, le président honoraire du CSAO (Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest), Ibrahim Assane Mayaki, a dépeint le tableau de la situation dans la sous-région. A en croire les dires de Dr Mayaki, ils sont des milliers d’Africains qui sont en détresse alimentaire doublée d’une menace sécuritaire exacerbées par la pandémie de la Covid-19 et le conflit russo-ukrainien. «L’impatience et la colère des affamés vont grandissantes», a-t-il lancé à l’endroit des experts. Au terme de quatre jours d’échanges, les délégués de la 38è réunion annuelle du RPCA devront proposer aux pouvoirs publics de la région des solutions adéquates à la menace précitée.

Dr Mayaki a exprimé son admiration des performances du Togo au sein de la sous-région en matière de lutte contre la faim. Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre Dogbé est largement revenu sur les politiques publiques adoptées sous l’impulsion de Faure Gnassingbé pour l’atteinte de la faim ‘zéro’.
«Une place de choix est accordée au secteur agricole. Avec pour ambition de faire de l’agriculture togolaise un secteur productif avec une valeur ajoutée, moteur de croissance économique pour les acteurs du secteur, et de croissance également du pays», a détaillé la Cheffe de l’Administration togolaise.

Le Togo ambitionne ainsi de faire de son agriculture un véritable moteur de croissance économique, de création d’emplois pour les jeunes et une garantie de la sécurité alimentaire à travers l’amélioration de la productivité des plantations locales. Le pays s’est également lancé dans un processus de renforcement de ses industries de transformation agro-alimentaires.
A cette fin, un écosystème a été créé sur la PIA (Plateforme industrielle d’Adétikopé.
En 2018, avec l’appui du PAM (Programme alimentaire mondial), le Togo a réalisé une revue stratégique ‘faim zéro’ qui a permis d’identifier les défis et proposer les réponses en vue de l’élimination complète de la faim sur le territoire national à l’horizon 2030.

Présente aux travaux du Réseau de prévention des crises alimentaires au Sahel et en Afrique de l’ouest, l’Union Européenne, par la voix d’Hugo van Tilborg (Chargé d’affaires de la délégation de l’UE au Togo) se dit disposée à mettre la main à la poche pour accompagner la résorption du mal de la faim en Afrique subsaharienne, car à ses yeux, la faim et la menace sécuritaire restent des phénomènes intrinsèquement liés.

Akoyi A. & K. T.

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