Attaques terroristes répétées dans les Savanes: la DMK invite à un «sursaut patriotique de l’Etat et des populations pour renforcer la détermination» des Forces armées au front
Les dernières incursions terroristes en date dans la région des Savanes, toujours non confirmées officiellement par l’Armée togolaise, font de nouveau réagir des politiques togolais.
Les partis politiques et organisations de la Société civile réunis au sein de la DMK (Dynamique Mgr Kpodzro) sont les derniers à s’exprimer sur le sujet. Les membres de la DMK s’inquiètent de la situation sécuritaire dans les Savanes et se posent plusieurs questions qui demeurent sans réponses officielles.
Dans un premier temps, la DMK s’étonne du silence dans lequel s’est muré le Gouvernement «au lendemain de l’attaque terroriste du 24 novembre 2022 qui a causé des pertes dans les rangs des Forces de défense et de sécurité».
«Les autorités de fait du Togo ne semblent pas prendre la mesure de la gravité de la situation pour se résoudre à chercher les solutions idoines» à la menace armée qui cible la préfecture de Kpendjal et ses environs, estiment Kafui Adjamagbo-Johnson (coordinatrice) et ses pairs de la DMK.
Le même regroupement politique togolais s’étonne, dans un second temps, «qu’en dépit de l’état d’urgence sécuritaire instauré depuis le 13 juin dernier dans les Savanes, et les importantes sommes consacrées chaque année au budget de la Défense nationale, l’on puisse constater une faiblesse de la qualité des équipements militaires et de la logistique déployés sur le terrain» par des éléments des Forces de défense togolaises, comparativement à la logistique des terroristes présumés.
Ces opposants au pouvoir de Faure Gnassingbé questionnent dans un troisième temps l’opportunité et l’utilité «des accords de coopération militaire» signés par le Togo avec certaines puissances occidentales, et se demandent si ces accords ne se révèlent pas inopérants, au regard des agressions qui se répètent contre la région la plus septentrionale du pays.
Sur la base de ces interrogations précitées, la conférence des présidents de la DMK encourage le Gouvernement à franchir le pas en prenant conscience de la gravité de la situation et en recherchant «la voie de la cohésion nationale qui est l’unique, la moins onéreuse» contre le péril terroriste. Elle en appelle pour ce faire à un «rassemblement patriotique et républicain de la Nation toute entière» derrière les militaires, gendarmes et policiers déployés actuellement sur le front, dans le nord, aux frontières communes du Togo avec le Burkina Faso et le Bénin.