La 4e réunion du Conseil national du crédit (CNC) s’est déroulée jeudi; la dernière de l’année. Elle était présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya. Kossi Tenou, le directeur national de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), et Simfeitcheou Pre, ministre conseiller du président de la République, participaient aux travaux.
Il faut dire qu’en dépit d’une crise mondiale caractérisée par la forte inflation et le conflit en Ukraine, l’économie togolaise a montré une certaine résilience. Les chocs externes et internes ont été en partie surmontés.
Le taux de croissance devrait être de 5,8% pour l’année 2022. La dette publique est contenue à 61% du PIB à fin septembre, sachant que la norme communautaire est de 70%.
L’inflation en glissement annuel est de 7,6% sur les 11 premiers mois de l’année, en recul par rapport au niveau de 8,2% enregistré au premier trimestre 2022. Dans ce contexte, Sani Yaya s’est félicité de la mobilisation des banques et des Systèmes financiers décentralisés (SFD)
Le montant total des nouvelles mises en place de crédits ordinaires a crû de 29% en glissement annuel à 778 milliards de Fcfa. La hausse est essentiellement portée par les crédits au secteur privé.
Le cumul des crédits accordés par les SFD a augmenté de 25% sur un an à 174 milliards. Les concours par crédit-bail ont crû en un an de 39% à 16 milliards. Les financements par affacturage ont connu une augmentation, avec un encours qui est passé de 3 milliards à fin septembre 2021 à 10 milliards un an plus tard.
Le résultat net global des banques a presque doublé par rapport au niveau observé à la même période de l’année précédente. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, il est essentiel que les banques financent davantage les micros, petites et moyennes entreprises à des coûts abordables. Sans oublier un appui au secteur agricole.
Le CNC est un observatoire des évolutions économiques du Togo qui se réunit quatre fois par an. Il rassemble les représentants du secteur bancaire et de la micro finance, ceux du ministère de l’Economie et des Finances, de la BCEAO, du patronat, de la Chambre du commerce et des associations de consommateurs, notamment.