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Voeux 2023: Le PSR et l’UDS-Togo exhortent F. Gnassingbé à prendre des mesures courageuses permettant une décrispation totale de la vie nationale (Communiqué)

Publié le lundi 16 janvier 2023  |  aLome.com
Colloque
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Colloque du PSR (Parti Socialiste pour le Renouveau) autour du thème, «Justice et Démocratie»
Lomé, le 04 mai 2019. EEPT de Nyékonakpoè. Colloque du PSR (Parti Socialiste pour le Renouveau) autour du thème, «Justice et Démocratie». Organisé par le parti du Pr Komi Wolou, un colloque s’est tenu pour échanger autour du thème: «Justice et démocratie». Il s’agissait pour le PSR de tirer la sonnette d’alarme dans un contexte où les politiques ont tendance à instrumentaliser la justice. En vue de mieux appréhender le thème, un regard pluridisciplinaire était inévitable. Il a été un «festin intellectuel» auquel étaient conviés politiques, avocats, professionnels de tous ordres, étudiants, enseignants-chercheurs, avocats. Les débats se sont focalisés sur 03 sous-thèmes via les regards croisés d’un sociologue, d’un philosophe et d’un juriste : l’indépendance de la magistrature et du magistrat, et enfin la contribution du juge à l’enracinement de la démocratie.
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A l’image de plusieurs autres partis politiques togolais, le PSR et l’UDS-Togo ont convenu d’unir leurs voix pour présenter leurs voeux 2023 au peuple, à l’opposition et à l’ensemble de la classe politique togolaise. A travers Pr K. Wolou et Antoine Folly, ces deux formations interpellent en premier lieu Faure Gnassingbé pour la décrispation de la vie politique nationale, au sens général du terme.
Voici l’intégralité du Communiqué publié dans ce sens.

"Le PSR et l’UDS-Togo appellent la classe politique à faire de 2023 l’année d’une franche concertation en vue d’une saine gouvernance du pays


En ce début d’année 2023, le Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) et l’Union des Démocrates Socialistes du Togo (UDS-Togo) expriment leur compassion et leur solidarité à l’égard de tous ceux qui souffrent des aléas de la vie, sur le plan individuel ou collectif. Une pensée particulière pour toutes les familles confrontées à de réelles difficultés qui compromettent la satisfaction des besoins vitaux indispensables à la dignité humaine.

Une pensée pieuse pour toutes les victimes du terrorisme, conséquence de l’obscurantisme grandissant. A nos compatriotes tombés sur le champ de bataille pour la sécurité de nous tous, et à leurs familles, nous renouvelons l’expression de notre reconnaissance et de notre solidarité.

Ces tristes événements, de même que les difficultés toujours plus grandes pour les citoyens confrontés à une dégradation inquiétante de leur condition de vie et de travail, à la montée de la précarité, à la baisse continue du pouvoir d’achat, au chômage endémique des jeunes et à la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité, rappellent l’immensité des défis que nous avons à relever ensemble en tant que peuple, dans un contexte international marqué par la concurrence légitime entre les Etats. Il incombe à chaque Etat de créer les conditions d’un épanouissement collectif et d’un mieux-être partagé. La solidarité internationale n’interviendrait qu’au second plan.

C’est de la prise de conscience individuelle et collective de ces impératifs que dépendront notre avenir et celui de nos enfants. Voilà pourquoi le PSR et l’UDS-Togo souhaitent que l’année nouvelle soit placée sous le sceau d’un sursaut collectif dans un esprit d’humilité et de civisme, permettant la reconnaissance des limites de ce qui a été fait et l’engagement pour un nouveau départ.

Cette humilité partagée doit conduire à admettre que la conservation du pouvoir à tout prix ne saurait être une finalité en soi. L’essence de tout pouvoir dans un système démocratique est de réaliser le mieux-être de tous. Force est de reconnaître la persistance, dans notre pays, de graves problèmes de gouvernance qui entravent notre développement et l’émergence d’une nation togolaise unie et réconciliée autour d’intérêts communs.


Une réelle fracture entre les gouvernants et les gouvernés s’est installée, non seulement dans l’appréhension de l’action publique mais aussi dans le vécu quotidien des Togolais. Tout pouvoir doit s’exercer avec mesure, pédagogie, sans excès d’autorité, de bonne foi et dans le respect des citoyens.

Cette humilité partagée impose de reconnaître que la conquête du pouvoir doit se faire dans le respect, aussi bien des partenaires dans la lutte que des adversaires politiques. Nul ne peut prétendre détenir le monopôle de la vérité ou de l’intelligence politiques. Cette humilité impose également d’admettre que la volonté d’évincer totalement et immédiatement l’autre est, dans le contexte actuel de notre pays, parfaitement légitime mais, peut s’avérer politiquement et stratégiquement inopportune et contreproductive.

Au-delà des jouxtes électorales et au nom de la communauté de destin qui nous lie en tant que filles et fils d’une même nation, nous devons apprendre à définir ensemble des objectifs communs à atteindre pour le développement de la Terre de nos aïeux et à fonder nos actions sur les valeurs sociales élémentaires que sont, l’honnêteté, la fidélité à la parole donnée, le respect de l’autre et de son droit à la liberté, le dévouement à l’intérêt général, la générosité, le sens du partage, le goût de l’effort et du travail bien fait. Ces valeurs doivent être le ciment de la nouvelle société togolaise à laquelle nous convient les sacrifices de nos prédécesseurs et les légitimes attentes des générations actuelles et futures.

Cette humilité partagée doit sans cesse nous rappeler que le mieux-être de tous dépend aussi de chacun de nous à quelque niveau de responsabilité qu’il soit. Nous sommes tous débiteurs de cet objectif qui ne saurait être à la charge exclusive des premiers responsables étatiques. C’est avec amertume, que nous relevons aujourd’hui des abus de pouvoirs au sein des institutions, des corporations, des ordres, et parfois même, dans des confessions religieuses, chacun exerçant avec une souveraineté arbitraire, des parcelles d’autorité à lui dévolues. Cette situation contraint les citoyens à renoncer à leurs droits légitimes et à mendier des faveurs. Il en résulte une abdication à la dignité humaine. Des citoyens asservis et craintifs ne peuvent construire une société prospère.

Cette humilité partagée doit aussi conduire chacun de nous à s’interroger sur l’exécution de ses obligations envers la collectivité. Aujourd’hui, la conscience de l’exigence d’un travail bien fait a disparu. L’exécution des obligations professionnelles est subordonnée à des contreparties indues. La défaillance de chacun enfonce davantage la collectivité. L’incivisme dans la rue, dans les quartiers, dans les lieux de travail est devenu la règle.

L’importance de l’enjeu exige que nous puissions transcender nos divergences, nos intérêts individuels et partisans afin de nous inscrire résolument dans une perspective de construction d’une société togolaise qui place l’intérêt national au centre de toutes les préoccupations.

Le PSR et l’UDS-Togo forment le vœu que cette nouvelle année 2023 soit pour chacun, celle de la recherche de l’excellence au service de l’intérêt général. Que le travail, l’une des valeurs cardinales de la société togolaise, soit valorisé.

Sur le plan politique, le PSR et l’UDS-Togo exhortent le Chef de l’Etat à prendre des mesures courageuses permettant une décrispation totale de la vie nationale. Les deux partis souhaitent que cette nouvelle année soit celle d’une concertation franche et respectueuse, non seulement entre les différentes formations et sensibilités politiques de l’opposition mais aussi entre le pouvoir et l’opposition, en vue d’une gouvernance saine de notre pays, au-delà de simples apparences. Le PSR et l’UDS-Togo entendent œuvrer dans ce sens et invitent la classe politique dans son ensemble à mûrir ces orientations.

A cet effet, le PSR et l’UDS-Togo insistent sur la nécessité d’une mise en œuvre fidèle et intégrale du consensus minimum résultant de la CNAP. Dans la même optique, il est indispensable que le Cadre Permanent de Concertation (CPC) fonctionne comme un véritable cadre de concertation permettant de dégager des compromis sur les grands sujets d’intérêt national.

Le PSR et l’UDS-Togo forment le vœu que l’année nouvelle soit celle de la réduction de la fracture sociale et que l’action publique soit davantage déterminée par la recherche d’une amélioration significative de la situation sociale et économique des citoyens.

Le PSR et l’UDS-Togo souhaitent que 2023 soit l’année de la victoire sur les forces démoniaques qui mettent en péril la sécurité de chacun et de tous.

Que la paix règne dans les cœurs, dans les familles et dans notre pays.
Que Dieu bénisse le Togo.


Pour le PSR, Le Secrétaire national

Pr Komi WOLOU


Pour l’UDS-Togo, Le Délégué général
Antoine FOLLY"
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