La mise en œuvre de l'accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) doit être accélérée, car celle-ci permettra de stimuler le commerce intra-africain et d'accélérer l'industrialisation du continent, a déclaré Antonio Pedro, secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA).
"Bien que la ZLECA soit extrêmement prometteuse, ses promesses ne pourront se réaliser que si l'accord est mis en œuvre efficacement", a souligné M. Pedro dans un communiqué de la CEA publié mercredi.
Il a indiqué que mettre en œuvre cet accord et soutenir les économies africaines, notamment les pays les moins avancés (PMA), n'était "pas une tâche aisée".
La ZLECA est particulièrement prometteuse en ce qu'elle permettra d'aider les PMA à se redresser et à accélérer leur croissance, a affirmé M. Pedro, citant une récente estimation empirique de la CEA, qui a révélé que la mise en œuvre réussie du pacte de libre-échange aurait un impact positif sur le PIB, le commerce et la prospérité de l'Afrique.
Grâce à la ZLECA, le commerce intra-africain sera de 34% plus élevé en 2045 que si cet accord n'avait pas été conclu.
Selon M. Pedro, la mise en œuvre efficace de l'accord aidera notamment l'Afrique à s'industrialiser et à se diversifier en s'écartant des secteurs traditionnels des mines et de l'énergie. Il a déclaré que la mise en œuvre réussie de la ZLECA contribuerait en outre à renforcer la résilience de l'Afrique, et pourrait conduire à réduire sa dépendance commerciale actuelle vis-à-vis de ses partenaires extérieurs.