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TOGO: Le sanguinaire soldat Nicolas Babissim Tchouko est mort à la suite d’une maladie mystérieuse et enterré dans une indifférence totale
Publié le jeudi 6 mars 2014  |  Liberté hebdo




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Ancien soldat du RCGP (Régiment commando
de la garde présidentielle), Nicolas Babissim Tchouko fait partie de
l’escadron de la mort depuis les années 1990 sous la dynastie des
Gnassingbé. Il répondait aux ordres de feu Col Youma Djoua. Sa cruauté
est une légende au sein du RPT. Les siens lui attribuent le fauchage de
plus de 100 âmes dans les différents assassinats politiques. L’un des
derniers chefs-d’œuvre date de 2005 avec le massacre des Togolais à Lomé
et à Atakpamé contenu dans le rapport de l’ONU et celui dit Koffigoh.
Sa mort le 28 janvier 2014 vient de le faire échapper à la justice des
hommes après plus de 20 années de barbarie dans l’impunité totale sur
cette terre.
En dépit des multiples services rendus
au clan Gnassingbé, Nicolas Babissim Tchouko n’a pas évolué en grade. Il
fait partie de ceux-là qui se contentent souvent de petits gestes au
lendemain des meurtres. De simples gratifications pour s’enivrer à flot.
Il a été inhumé dans une grande clandestinité. Même sa famille s’est
totalement éloignée de lui et l’a abandonné durant les longs mois de sa
maladie. Tous ces miliciens zélés finissent par subir le même sort.
Dire que tout ça se déroule sous la
barbe des barons du parti qui n’éprouvent aucune pitié pour ces jeunes
qu’ils utilisent mais qui n’en tirent pas de véritables leçons. Parfois,
l’on a l’impression que ces miliciens sont hypnotisés. Sinon, les
exemples sont visibles avec les Akadé Sosso, Joseph Nakoura, Col. Youma
Djoua, soldat Alou Kilombo, Gendarme Palanga…
Aujourd’hui, le groupe de miliciens
compte encore environ une vingtaine d’hommes dont la majorité est basée à
Doumassessé et Agoè. Le groupe est encore actif et se mobilise déjà
pour 2015. Il reçoit des appuis en potentiel humain des rangs de
l’armée, de l’intérieur du pays et parfois appuyé par des enfants ratés
de quelques barons. La logistique est souvent assurée par certaines
femmes du prince et autres dignitaires. Plusieurs sont embauchés par la
mairie de Lomé et d’autres servent comme des agents de sûreté portuaire.
D’autres encore sont dans les parcs autos du port, ou des conducteurs
dans la société de la femme d’un ancien baron et s’occupent du
débarquement des bateaux. Les sociétés de gardiennage sont également de
grands pourvoyeurs de miliciens. Aussi, faut-il faire remarquer qu’une
bonne majorité s’est-elle improvisée en restaurateurs de viande de
chien. Ce sont eux qui abattent les chiens d’autrui et qui se sont
installés le long de la clôture de l’université de Lomé, des pavés
d’Agbalépédo et ses environs.
B. Douligna
liberte hebdo

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