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Guérin-kouka : après les législatives, le préfet Manganawè fait le ménage au sein du conseil de préfecture et approfondit les fissures du parti UNIR.
Publié le jeudi 6 mars 2014  |  icilome




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Débarqué depuis 2002 à la suite d’un lynchage d’un gendarme accusé d’avoir torturé à mort un détenu dans les locaux de la gendarmerie, le capitaine Dajdja Manganawè aujourd’hui lieutenant-colonel a transformé kouka en un empire où sa volonté fait la loi de ses administrés.

Manganawè pour ceux qui ne le connaissent pas est un polyvalent : militaire, bouvier, bucheron, chasseur de caïman et de chauvesouris, ce natif de Pagouda ne résiste pas à l’odeur de l’argent et est prêt à tout pour atteindre le pouvoir et la gloire! Il fait certainement partie de la minorité riche dont a déploré le président de la République qu’ils affaiblissent volontairement chaque jour.

Mais comme on le dit chez nous, rien n’est éternel sauf la mort et le sommeil. Doucement mais sûrement les chiens qu’il a dressé contre les autres hier se retournent contre lui et les conséquences vont être lourdes. Surtout c’est le pouvoir dont il dit représenté et qu’à plusieurs égards, mêmes nous « opposants » pensons qu’il est un conservateur et ne travaille ni pour les togolais ni pour le président de la République qui hélas est toujours le dernier à connaître la vérité.
Dès 2011 déjà rien n’allait plus entre le très puissant préfet et son Homme à tout faire, celui-là qui de par le passé était prêt à tuer pour obtenir le sourire de son maître.

Monsieur N’GANMA Magnitché, puisque c’est de lui que nous parlons a commencé par prendre ses distances avec le préfet sur plusieurs dossiers d’intérêts publics : la transhumance, les pratiques arbitraires, sombres et injustes à l’encontre des populations locales, la gestion des recettes de taxes de marché….

Cette divergence a pris des proportions inquiétantes qui a conduit à l’affectation de Monsieur N’GANMA à l’agence de la banque populaire de Kanté comme chef de la dite agence laissant derrière lui la présidence du conseil de préfecture.

Pourtant la guerre entre les deux « ex-amoureux » ne fait que commencer et le faussé s’est creusé davantage ! Pour le préfet, N’GANMA qui était en sorte responsable de la branche armée du RPT dans la localité a trahi la confiance placée en lui en s’opposant à sa politique de pillage et de grosses violations des droits de l’homme et doit donc à ce titre être pris pour une cible à abattre et pour N’GANMA, c’est le préfet qui a abusé du pouvoir placé en lui au détriment des populations et de la politique de Faure.

Un proverbe africain dit que « quand deux éléphants se battent les arbustes et les herbes paient le plus lourd tribut».

Pilier très influent auprès des jeunes du parti au pouvoir et surtout ceux du centre-ville, il refuse face à la diabolisation du préfet et des tours de Mémounatou de faire campagne aux élections législatives de Juillet 2013 qui fera trébucher un système déjà fragilisé par les actions et inactions du très impopulaire préfet.

La tension se ravive et le monarque de la colline (le préfet) comme on l’appelle ici décide de passer à l’étape supérieure. Il faut évincer le président de la délégation spéciale, il faut le réduire au néant car c’est ce « petit pouvoir » qu’il a qui le permet de le tenir tête. Et pour le faire il a des moyens : ayant son frère direct dans le gouvernement, Florent Manganwè, il peut valablement compter aussi sur la couverture et l’appui du général Kadanga qui commande aujourd’hui les forces armées de notre pays.
S’il est normal que le pouvoir de présidence du conseil passe aux mains d’une personne qui soit présente dans la préfecture pour des raisons d’efficacité, il importe de se demander comment cela se procède.

Contrairement au décret présidentiel de 2001 portant nominations des délégations spéciales, qui a prévu une vice-présidence pour assumer l’intérim en cas de vacance du poste,
Contrairement à la note de service de Monsieur Magnitché du 31 Mai 2013 à l’attention des délégués spéciaux intitulée : DECISION No 08 /RK/CPD portant délégation de signature, dans laquelle il conférait déjà les pouvoirs nécessaires à son vice Monsieur Tchassou Kougnara et contre signée par le préfet,

Egalement, sa note de service du 16 septembre 2013 portant sur la délégation totale des pouvoirs à Monsieur Tchassou Kougnara en vue de rester dans les limites du décret présidentiel et qui a vu une opposition du préfet,

C’est par surprise que le conseil dans son ensemble a pris connaissance de la note ref. No 0009/ MATDCL-CAB-SG du 23 janvier 2014 du Ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales démettant le président et préconisant une discussion en vue de trouver un président par intérim alors que les pouvoirs dévolus à monsieur Kougnara sont toujours contestés par le préfet. La question est de savoir si la procédure est suivie alors que l’intéressé n’est même pas informé de cette décision qui le concerne ??

Sans attendre cette discussion d’après une source au sein du conseil de préfecture qui a requis l’anonymat, le Ministre signe l’arrêté No0032/MATDCL du 03 février 2014 faisant de Monsieur BENTE Kolembané le président de la délégation spéciale par intérim. Nous vous présenterons dans un article prochain le portrait de ce personnage trouble qui est comparable à un aveugle auquel l’on remet un trousseau de clés pour ouvrir une porte ! Il n’a ni la compétence intellectuelle du défi qui l’attend, ni la volonté de le surmonter : c’est simplement un faire-valoir !

Quelles sont les vraies motivations du préfet, quelles peuvent être les conséquences pour son pouvoir et pourquoi s’entête il à enfoncer le pouvoir du fils de la République ??? Suivez plutôt notre regard !

Tchassou Assoham, enseignent de phylisophie au lycée de Tandjoaré est le fils ainé de Tchassou Kougnara. Ancien membre actif du parti au pouvoir, il fait partie de ceux qui ont tenu tête à Hibrahima Mémounatou et au préfet en 2012 pour leur dire que trop c’est trop et que le parti UNIR ne serait qu’une farce si ces deux personnages continuaient par prendre en otage la population de Dankpen. Menacés pour leurs critiques, ils ont quitté le parti à la surprise de tous pour rejoindre le mouvement d’opposition mené dans la localité par Mr Targone Wakin.

Le préfet a donc considéré que si le fils a pu être candidat contre le parti au pouvoir c’est qu’il a eu l’aval de son père et donc le père doit être puni pour cela !

Un raisonnement très bas, car nous savons que tout ce qu’il fait de mal ici, il n’a pas forcement l’aval du président qu’il dit représenter. Hors à 80% de l’électorat qui vote l’opposition ici le fait par rapport aux actions et inactions du préfet qui est une preuve de la dictature et l’incompétence de ceux qui ont la charge des affaires de notre pays.

Il a donc mis les chefs traditionnels, principaux alliés du régime à contribution. Il leur a fait écrire une lettre au ministre de l’administration pour demander une nouvelle nomination à la tête de la délégation spéciale selon une source proche des chefs qui a requis l’anonymat. Cependant nous n’avons pas la confirmation si le ministre a eu connaissance de cette note.

Aujourd’hui le parti UNIR est en lambeau non seulement par ce que nous sommes enclavés et abandonnés à nous-mêmes mais surtout par ce que le préfet outre passe ses prérogatives et gère à lui seul et à sa guise tous les dossiers et de tout ordre : juridique, traditionnel ou politique. Il est devenu ce qu’il convient d’appeler le symbole de la contestation qui gagne des proportions importantes au sein de sa propre formation politique et quoi qu’il arrive le pouvoir souffrira fort aux élections prochaines. Le peuple lamba qui vient après les konkomba en nombre et qui jusque-là est resté très fidèle au pouvoir se demande les raisons de ce virement. Pourquoi maintenant que leur tour de présider au conseil est arrivé le préfet fait le forcing pour les empêcher ? Que quelqu’un le leur explique le pourquoi ?

Conscient de sa responsabilité personnelle dans la descente aux enfers du parti du fils de la République, il ne joue que sur ses propres relations pour retarder son départ de Kouka. Ses calculs ne portent que sur ce qu’il peut gagner ou perdre et non son parti et moins encore le peuple dont il ne reconnait pas la souveraineté. Hors entre temps tous ceux qui ont collaboré et ont été des témoins d’un certain nombre de faits peuvent se décider de parler tôt ou tard….
Pour l’heure il peut compter sur le climat d’impunité qui règne encore dans le pays mais tout peut changer et les taux peuvent se resserrer autour de lui.

Les grands exploits de sa gouvernance :
En 2006, dans le canton de Nawaré où il a tiré à bout portant sur des civils non armés, la tentative d’assassinat du Juge Bruno Toké en juillet 2008 dont il est nommément cité comme commanditaire ou encore les tortures exercés sur les civils pour protéger ses amis les peuls nomades restent toujours impunis et lui donne le « go ahead » !

PRESIDENT FAURE DELIVRE NOUS !
Togolais viens, bâtissons la cité !

Derrick Tamandja

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