Le «Rapport d’audit de la Cour des comptes sur la gestion 2020 du Fonds de riposte et de solidarité Covid-19» continue de susciter des réactions dans la société civile togolaise qui souhaite joindre l’acte aux multiples dénonciations, en réclamant justice.
Cinq OSC (Organisations de la société civile) de premier plan au Togo parmi lesquelles on compte la «Coalition Lidaw» et le «Front citoyen Togo Debout» ne comptent pas se limiter à de simples dénonciations au sujet du «Rapport d’audit de la Cour des comptes sur la gestion 2020 du Fonds de riposte et de solidarité Covid-19». Les leaders de ces OSC ont assuré ce 15 février 2023 vouloir marquer un coup dans la lutte contre «la flagrante impunité multisectorielle au Togo».
Pour ce faire, elles comptent continuer à communiquer abondamment autour du contenu du Rapport de la Cour des comptes. Elles ont comme action phare en ligne de mire «porter plainte contre X pour l’histoire, en espérant que la Justice togolaise fera son travail». Car détaille Thomas N. Koumou de la «Coalition Lidaw», ce Rapport officiel «met à nu des fraudes fiscales, des violations graves de la loi togolaise, des abus de confiance de divers partenaires, des méthodes financières illégales d’importation de biens». «Des crimes économiques imprescriptibles devant lesquels ces OSC ne comptent pas baisser les bras et qui nécessitent la mise en branle d’une enquête parlementaire», revendiquent encore T. Koumou.
Une somme d’écarts de conduite qui doivent amener selon ces 5 OSC «l’actuel Gouvernement à démissionner en bloc, et à la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale sans les actuels ministres». «Que Faure Gnassingbé s’attaque frontalement pour une fois à l’impunité multiforme au Togo», insistent encore ces OSC.
Le Rapport précité atteste que «les ressources mobilisées à travers le Fonds de riposte et de solidarité Covid-19 ont été utilisées conformément aux clauses des accords de dons et de prêts, et dans le respect des textes en vigueur» au Togo, a botté en touche l’exécutif togolais, balayant toutes accusations de malversations. «D’ailleurs, la Cour n’a pas établi de rapport de malversations ou de fraudes», assure l’exécutif du Togo. Le Gouvernement «prend note des observations et des insuffisances relevées et des recommandations formulées. Et s’engage à mettre en œuvre rapidement les réformes nécessaires» induites par ce Rapport.