Journée internationale de la langue maternelle 2023: plusieurs élèves ont valorisé l’Ewé et le Kabyè à Lomé

Publié le mercredi 22 fevrier 2023 | aLome.com

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Apprentissage du Kabyè au Togo.

La communauté internationale a célébré ce mardi 21 février 2023 la Journée de la langue maternelle. Occasion pour plusieurs élèves togolais de mettre en valeur l’usage des langues nationales, en l’occurrence le Kabyè et l’Ewé, les deux langues nationales officielles au Togo.

L’édition 2023 de la Journée internationale de la langue maternelle a été célébrée autour du thème "L’éducation multilingue, une nécessité pour transformer l’éducation". Un thème choisi selon l’UNESCO pour valoriser «le potentiel du multilinguisme de transformer l’éducation dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie et dans différents contextes».

Au Collège Protestant de Lomé par exemple, les élèves ont décliné plusieurs activités spéciales en langues nationales ce 21 février 2023, a pu constater aLome.com. Que ce soit dans la section «Collège Protestant Lomé-Tokoin» ou celle du «Collège Protestant Lomé-Agbalépédogan», la journée a été consacrée à la valorisation des deux langues nationales du Togo.

Notamment à travers l’exécution de l’hymne national en éwé, la déclamation de la devise nationale en kabyè. Ou encore des séances de jeu en langues nationales comme des devinettes, la récitation de proverbes, des sketchs, etc. Une série d’activités inédites soutenues et encouragées au Collège Protestant par des enseignants de langues nationales membres actifs du COPLAN-Togo (Coordination pour la promotion des langues).

A la faveur de la célébration de la Journée internationale de la langue maternelle 2023, l’UNESCO convie plus que jamais la communauté internationale à «soutenir les États africains dans leurs efforts pour développer l’apprentissage multilingue». Car «Né pour apprendre», un nouveau rapport de l’UNESCO, «démontre qu’au maximum un enfant sur cinq reçoit un enseignement dans sa langue maternelle en Afrique, continent qui présente pourtant la plus grande diversité linguistique». Cette situation est défavorable aux résultats d’apprentissage en Afrique «où seul un élève sur cinq maîtrise les bases de la lecture, de l’écriture et des mathématiques, même après avoir terminé l’école primaire», déplore l’ONU.

La célébration de la «Journée du 21 février» depuis l’an 2000 est également l’occasion pour l’UNESCO d’alerter le monde sur le phénomène de la disparition progressive «des langues autochtones. Au moins 40% des plus de 6.700 langues parlées dans le monde sont menacées d’extinction à long terme, faute de locuteurs», projette cette institution spécialisée des Nations Unies.

Akoyi A.

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