Quelques semaines après un camouflet dans les urnes, le président tunisien a tenu des propos très violents à l’égard des migrants subsahariens dans ce pays d’Afrique du Nord aux portes de l’Europe. Ce discours xénophobe a provoqué une vague d'indignation parmi les ONG et les militants des droits humains, qui accusent le locataire de Carthage de chercher à acheter le silence des Européens sur sa dérive autoritaire et à détourner l’attention de la grave crise que traverse le pays.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, le président tunisien Kaïs Saïed a accusé les migrants d’Afrique subsaharienne, de vouloir « modifier la composition démographique de la Tunisie » afin d’en faire « un pays purement africain », reprenant ainsi à son compte la théorie conspirationniste du « grand remplacement » du penseur français d'extrême-droite Renaud Camus.
Alors que la rhétorique du « Grand remplacement » de l’extrême-droite européenne est fondée sur une substitution en douceur d’une population européenne par une population immigrée, l’homme fort de Tunis a évoqué « plan criminel préparé depuis le début de ce siècle afin de changer la composition démographique de la Tunisie » en remplaçant une population arabe et musulmane par une population noire.... suite de l'article sur Autre presse