Au Togo, la qualité de service des réseaux mobiles ne s’est toujours pas améliorée, en dépit des nombreuses interpellations faites aux deux principaux opérateurs évoluant sur le segment. C’est le constat effectué par l’Autorité de régulation des communications électroniques et postes (Arcep), à l’issue de sa dernière campagne nationale de mesure, comptant pour le second semestre 2022.
L’opération, dont les résultats ont été publiés mercredi 15 mars, a porté sur un échantillon de 204 localités administratives réparties dans les 39 préfectures du pays, soit une cible de 45% de la population.
Très faible amélioration
“Le taux de non-conformité aux seuils réglementaires est de 51% pour Togo Cellulaire et de 63% pour Moov Africa Togo”, a indiqué le régulateur, avançant que “sur les campagnes réalisées au cours des dix-huit (18) derniers mois, la qualité de service des opérateurs mobiles a connu une très faible amélioration”, respectivement de l’ordre de 8% et 5% pour les deux opérateurs.
Pour le gendarme des télécommunications, “les non-conformités sont plus flagrantes en ce qui concerne l’accessibilité aux services voix et internet avec plus de 98% des localités pour les délais d’établissement d’appels voix et plus de 92% pour le taux d’échec de téléchargement de page web pour les deux opérateurs”.
Insuffisance des investissements
Face à la “lenteur” observée dans la résolution des problèmes de qualité de service, l’Autorité pointe “principalement”, une “insuffisance des investissements effectués par Togo Cellulaire et Moov Africa Togo dans les infrastructures de réseau”.
Sanctions en vue
Enfin, si les deux entreprises sont de nouveau encouragées à “améliorer dans les plus brefs délais la qualité des services afin de la rendre conforme aux exigences réglementaires et ce dans toutes les localités du pays”, la menace plane. Une procédure de sanction a en effet été ouverte mardi dernier.
L’objectif est clair, “contraindre” les opérateurs “à réaliser les investissements nécessaires et à prendre toutes les dispositions pour résoudre les problèmes de qualité de service sur l’ensemble du territoire national”.