La panique augmente au jour le jour avec les différentes révélations sur l’identité même de l’élève Yalwabe Lamboni, décédé puis ressuscité dans le village de Lokotigou, dans la préfecture de Tandjouaré.
En rappel, l’on se souvient de la visite des religieux catholiques qui ont eu l’honneur de rencontrer le miraculé le mercredi 05 mars 2014. Après un moment de silence sur la conversation qu’ils ont eue avec ce dernier, ces religieux ont bien voulu partager hier avec notre correspondant dans les Savanes les sujets des échanges et les réponses parfois incohérentes données par le supposé miraculé.
Rencontré le Curé a dit avoir demandé à Lamboni, s’il était élève ou pas. Sa réponse a été qu’il était élève en classe de 3ème. Ce qui est contraire à la réalité puisque le jeune homme décédé est en classe de 1ère D. Soumis dès lors à un test de lecture des leçons qu’il aurait copiées dans ses propres cahiers, les révélations du Curé indiquent qu’il a eu des difficultés à lire ses propres écrits, lisant parfois 2014, à la place de 2012. Quand on lui demanda son numéro de téléphone, il le donna de la droite vers la gauche (sens inverse). Puis à la question de savoir quel est son nom chrétien, et qui est le responsable de la jeunesse de leur paroisse, il n’a daigné donner aucune réponse. Et pire, où habitait-il ? Il dit à Kourdjoague, ce qui n’est qu’une contre vérité. Il se raconte par la famille que par enchantement, on constate qu’une blessure occasionné sur une partie de son pied par l’échappement de la moto utilisée, lorsqu’on ramenait son corps à Lokotigou, a disparu par enchantement. Elle se serait cicatrisée à la « résurrection ».
Pris de peur mais paradoxalement avides de connaitre la vérité, les populations demandent toujours l’ouverture de la tombe. Une demande qui jusqu’à ce que nous mettions cet article en ligne se heurte au refus de certaines personnes et surtout de certains vieux de la localité qui craignent de ce qui adviendrait vu que pareille situation n’a jamais été vécue dans cette localité. Ceci, vu qu’un de ses camarades élèves dit que le mort lui serait apparu mais avec un autre visage et n’apportait aucune réponse à ses interrogations jusqu’à disparaitre.
Un petit tour au niveau de l’établissement scolaire où Yalwabe Lamboni fréquentait, c’est-à-dire, le Collège privé Archimède fait constater que la panique qui s’est emparée du village de Lokotigou est également perceptible également en ce lieu. Difficile pour certains professeurs de tenir convenablement les cours comme si de rien n’était. Et le principal sujet de conversation est celui de cette mystérieuse résurrection. Les discussions et témoignages de certains de ses collègues embrouillent et en rajoutent à la torpeur. Pour certains esprits qui conçoivent mal cette situation, l’on envisage d’ailleurs un changement d’établissement surtout que l’on apprend que le jeune homme qui finalement, on ne sait s’il est finalement un revenant ou il n’a jamais été mort, va reprendre les cours à partir du lundi prochain. Mlle Alice qui partageait le banc avec le supposé « ressuscité » Yalwabe a déclaré, « je suis gênée de ce qui se passe. Seulement, comment faire pour qu’il ne revienne dans l’établissement » ?
En tout cas pour éviter toute situation malencontreuse, certains élèves de ce collège rencontrés dans l’après-midi de ce jeudi 06 mars par notre correspondant sur place dans ledit établissement, jugent indispensable l’ouverture de la tombe et des recherches scientifiques pour confirmer s’il est réellement leur collègue où non avant d’envisager tout retour. Vu que, de son passage à Dapaong, au premier jour de sa résurrection dimanche dernier, avant de retourner à Lokotigou, ceux de ses collègues qu’il aurait rencontrés rapportent que leur collègue qui était auparavant photographe, de nature calme, non mystérieux et qui aurait déclaré qu’il est « revenu en personne pour s’installer sur les parcelles de terres qui ont été arrachées à son père ». Ce qui fait croire que ce qui lui est d’ailleurs arrivé est le fruit de celui qui aurait arraché les terres à son géniteur. Et celui-ci selon ce qui se rapporte dans ce village de la préfecture de Tandjouaré se serait enfermé depuis les nouvelles de la résurrection du jeune homme de peur de mourir s’il rencontrait le ressuscité. Ce sont là encore des éléments qui rajoutent à la peur selon laquelle, le corps de Yalwabe est utilisé par un esprit malveillant pour se venger et créer du scandale contre la foi des chrétiens en Jésus bien ressuscité.
Et comme le dit si bien le surveillant général du Collège Archimède, « c’est la confusion totale nous nous apprêtions pour aller rendre visite à la famille du défunt quand nous avions appris sa résurrection. Faut-il aller ou rester ? Les élèves pris de peur ont demandé d’attendre pour voir la suite d’abord ».
Vu la façon dont la famille s’oppose à l’exhumation du corps, se disant convaincu que c’est leur fils qui est revenu à la vie, plusieurs sont ceux là qui depuis hier jeudi ne croient plus en ce « ressuscité » qui dit bénir les foules en les aspergeant au passage, d’eau.
Pour certains analystes, ce serait un esprit qui aurait pris le corps du défunt pour se venger ou réclamer certaines cérémonies. Mais de l’avis d’une de ses sœurs qui a rapidement rejoint le village de Lokotigou, aussitôt après avoir appris le décès de son petit frère, « nous ne pouvons pas renier notre frère d’autant plus qu’il avait avant sa mort prédit que nous auront un étranger. Et aussi, à son arrivée le vendredi, il a confirmé qu’il reviendra le dimanche pour demeurer définitivement, on ne peut rien dire ».