Après le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), c’est le tour du Conseil
Togolais des Editeurs de Presse Privée (CTEP) de marquer, ce vendredi à
l’hôtel Eda Oba devant la presse à Lomé, sa désolidarisation avec le
Conseil national des Patrons de Presse du Togo (CONAPP). Selon certains
patrons de presse, "après huit ans d’exercice, ce syndicat se révèle
inefficace, voire incapable de remplir véritablement les missions à lui
assigner." Parmi d’autres griefs, l’on soutient des patrons de presse se
plaignent de ce regroupement qui devrait être un creuset pour les
médias. Pire, des années passent, mais parler d’assemblée générale pour
le renouvellement du bureau, l’on risque de s’attirer la foudre de
certains membres dudit bureau. A telle enseigne que l’on commence à dire
que « les antidémocrates (journalistes, ndlr) donnent chaque jour des
leçons de démocratie aux politiques, sans être eux-mêmes démocrates. »
C’est en ces termes que l’on justifie aujourd’hui la distance prise par certains confrères pour revenir à leurs vieilles amours.
Lire ici en intégralité la déclaration liminaire rendue publique par Lucien Messan, président du CTEP
Déclaration liminaire
Il faut rappeler d’entrée que c’est dans le souci de mener une action
unitaire et surtout d’aller en front uni que la pléthore d’associations
professionnelles existantes, a fait germer l’idée de la création d’un
patronat unique de la presse. Le Conseil national des Patrons de Presse
du Togo (CONAPP) a donc été porté sur les fonts baptismaux avec le
suprême sacrifice du Conseil togolais des Editeurs de Presse Privée
(CTEP), de l’Union des Radios et Télévisions Libres (URATEL), de
l’Association togolaise des Patrons de Presse (ATOPAP), de
l’Organisation des Editeurs de la Presse Indépendante (OREPI). Ainsi, en
cette date du 27 décembre 2007, est né le CONAPP.
Le CTEP, en acceptant de consentir ce sacrifice, espérait que le CONAPP,
cher à tous, apporterait un mieux-être non seulement aux patrons de
Presse, mais aussi et surtout aux Journalistes togolais.
Pendant près de huit ans d’existence, la mayonnaise n’a pas pris. Pire,
l’on est parvenu au constat que certains patrons se sont désolidarisés
de l’action commune pour créer d’autres structures foulant ainsi au pied
la dynamique unitaire qui avait conduit les quatre associations à
parler d’une seule voix répondant ainsi aux préoccupations de nos
partenaires.
En créant le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), nos collègues ont
posé un acte de rupture et ont porté un coup dur au mouvement
d’ensemble.
Face à cette situation, nous, membres du Conseil Togolais des Editeurs
de la Presse Privée (CTEP), avons décidé ce jour de retrouver notre
liberté d’action et d’amener la presse togolaise vers plus de
professionnalisme et aux basics fondamentaux de notre noble métier.
Le CTEP entend donc œuvrer de nouveau aux conditions de travail et des
patrons de presse et des journalistes des médias togolais.
Dans les jours prochains, nous rendrons public un communiqué de presse
pour apporter les compléments d’informations nécessaires susceptibles de
permettre à l’opinion de se faire une idée plus juste de notre
finalité.