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Les femmes juristes appellent à la fin des injustices liées au versement de la prestation compensatoire après le divorce
Publié le dimanche 9 mars 2014  |  AfreePress


© Autre presse par DR
Me Françoise Molgah ABOUGNIMA-KADJAKA, présidente de la Chambre des notaires du Togo.


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Les femmes juristes du Togo ont saisi samedi l’opportunité que leur offre le 8 mars, journée internationale de la femme, pour attirer l’attention des autorités sur le faible taux de versement de la prestation compensatoire après le divorce.


C’est au cours d’une sensibilisation placée sous le thème « prestation compensatoire après le divorce » au siège de l’Ordre National des Avocats à Lomé.


« Les femmes juristes, dans le cadre de la journée internationale de la femme ont choisi de parler de la prestation compensatoire. Le choix de ce thème pour nous les avocats s’explique par le fait que nous avons constaté une réticence de la part du juge chargé aux affaires matrimoniales à accorder cette prestation compensatoire à la femme divorcée », a déclaré l’avocate Valérie Akakpo.
Prévue aux dispositions de l’article 150 alinéa 2 du Code togolais des Personnes et de la Famille, la prestation compensatoire est la somme d’argent versée à l’un des conjoint pour compenser la disparité de niveau de vie qui va se créer entre les époux après le divorce.

Les femmes juristes lèvent le voile sur ce phénomène qui touche une grande partie des personnes en situation de divorce avec une place de choix pour la femme.


« Les femmes sont les plus concernées car les plus lésés à la suite des divorces. Cela s’explique par le fait qu’elles sont chargées de s’occuper du foyer, ce qui fait qu’elles sont souvent obligées de délaisser leurs activités pour s’occuper du bien-être du foyer, ce qui entraîne du coup leur paupérisation. C’est une injustice de la part des juges en charge des affaires matrimoniales », a ajouté Mme Akakpo.


Pour Molga Abounima-Kadjaka, présidente de la chambre des notaires du Togo, seulement 1% des femmes togolaises en situation de divorce bénéficient des prestations compensatoires contre 80% des femmes françaises.
Les autorités togolaises ont retenu pour thème pour cette journée, « autonomisation économique des femmes, c’est le progrès pour toutes et pour tous ».

Telli K.


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